Société

Lancement du Programme National de Stage, d’Apprentissage et de Reconversion (PNSAR) : Le Gouvernement déploie sa machine pour offrir des opportunités à 142 000 jeunes

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Robert Beugré Mambé a lancé hier, lundi 20 janvier 2025, le Programme National de Stage, d’Apprentissage et de Reconversion (PNSAR).

Pour le gouvernement, le Programme National de Stage, d’Apprentissage et de Reconversion (PNSAR) est une opportunité de booster les compétences des jeunes ivoiriens qui arrivent sur le marché du travail, chaque année. Il leur permet spécifiquement de disposer de compétences clés pour leur employabilité. Après avoir trouvé des solutions pour près de 120 000 jeunes l’année dernière, l’État passe à la vitesse supérieure. Pour 2025, ce sont 142 000 jeunes qui vont bénéficier de stage de formation et de qualification.

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Dans une salle Anoumabo du Palais de la Culture de Treichville pleine à craquer, le Premier ministre, Robert Beugré Mambé, a lancé cet important dispositif lundi 20 janvier 2025. Si l’objectif était d’informer et sensibiliser les jeunes, l’ensemble des acteurs et les partenaires, sur le mode opératoire de ce programme, il s’est également agi de mobiliser, inciter l’administration publique, les entreprises publiques et privées à offrir des opportunités de stage et d’apprentissage aux jeunes. Dans son adresse, Robert Beugré Mambé a remercié « les partenaires techniques et financiers ainsi que les entreprises qui ont accepté de nous accompagner dans ce programme ».

Adresser durablement les questions d’insertion et de formation

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À l’égard des jeunes, le chef du gouvernement a eu des mots d’exhortation assez forts. « Le ministère de la Promotion de la Jeunesse est venu vous présenter des opportunités. À ces opportunités individuelles pour chacun, vous devez ajouter votre volonté de réussir. À l'opportunité et la volonté, vous devez encore ajouter de la persévérance. C'est à ce prix que vous serez parmi les personnes qui réussiront leur stage et seront embauchées. Le Président de la République Alassane Ouattara est fier de vous. Il attend de vous que vous réussissiez », a-til engagé. Mis en œuvre par le ministère de la Promotion de la jeunesse, de l’insertion professionnelle et du service civique, à travers l’Agence Emploi Jeunes, ce programme concerne entre autres les stages préemploi ou de qualification ; les stages école ou validation de diplôme ; la formation par apprentissage et la formation de reconversion, dans l’optique d’accélérer l’insertion professionnelle et l’entrepreneuriat des jeunes. Une ambition, pour le premier responsable dudit ministère, Mamadou Touré, qui permet à l’État, en 4 points essentiels, d’adresser durablement la question d’insertion et de formation des jeunes.

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« Nous avons formulé des réponses concrètes aux problèmes qui se posent aux jeunes. S'agissant de la question d'orientation pour les jeunes des lycées et collèges, en lien avec le ministère de l'éducation nationale, nous avons mis en place le programme d'immersion, qui permet de mettre en stage ces jeunes, pendant les périodes de vacances scolaires dans l'administration publique ou dans les entreprises. Cela leur permet d'avoir une connaissance sur les emplois d'avenir et d'avoir 45 000 Fcfa pendant deux mois. Ce sont autour de 32 000 jeunes qui ont été traités l'année dernière. Vu les résultats satisfaisants, ce programme sera étendu à 50 000 jeunes. Dès 2026, ce programme sera généralisé à tous les élèves sur l'ensemble du territoire », a-t-il détaillé. Ensuite, Mamadou Touré a expliqué que « de nombreux jeunes, notamment ceux admis au BTS, n'arrivaient pas à valider leurs diplômes, faute de stages de validation. « Avec les ministères de l'Enseignement supérieur et celui de l'Enseignement technique et de la formation professionnelle, nous avons conçu un programme qui permet de les prendre en charge pendant une année, pour qu'ils puissent valider leurs diplômes », a-t-il informé.

Adresser les préoccupations des jeunes en 4 points

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La troisième réponse concrète, a ajouté le ministre de la Promotion de la jeunesse, c'est la solution contre le problème de manque d’expérience. « Lorsqu'ils valident leurs diplômes, les chefs d'entreprise leur opposent le manque d'expérience professionnelle. Comment peuvent-ils justifier d'une expérience professionnelle s'ils étaient à l'école en train d'apprendre ? En partenariat avec le secteur privé, nous avons réactualisé le programme de stage de qualification. Pendant 6 mois, renouvelable une fois, le jeune est mis en situation de travail dans les entreprises et reçoit 45 000 F de la part de l'État et 30 000 F de la part de l'entreprise. L'évaluation qui a été faite de ce programme, fait ressortir que 70% des jeunes qui ont été mis en stage de qualification, ont pu décrocher leur premier CDD ou CDI au bout de 6 mois ». Enfin, la dernière trouvaille du gouvernement, cette fois-ci, à l'endroit des entreprises, a poursuivi le ministre, « c'est que dans l'annexe fiscale, des mesures ont été prises pour accompagner le secteur privé. Ainsi, pour chaque jeune formé ou embauché, l'entreprise bénéficie de crédit impôt ». En outre, il a ajouté que « le gouvernement apporte une quatrième réponse à tous les jeunes qui n'arrivent pas à avoir d'emploi, parce que leur formation ne répond pas aux besoins, à travers le programme de reconversion et de requalification. L'école de la deuxième chance permet à ces jeunes de faire autre chose pour avoir un emploi. Pour cette année 2025, ce programme concerne 142 000 jeunes. L'idée, c'est de pouvoir lancer ce programme chaque année ».

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L’une des réussites de ce programme, faut-il le souligner, réside dans la volonté des chefs d’entreprise d’accompagner le gouvernement. Un engagement réaffirmé par le viceprésident de la Confédération générale des entreprises de Côte d'Ivoire (CGECI). « À travers la CGECI, je voudrais vous exprimer la volonté du secteur privé de toujours œuvrer aux côtés du gouvernement à la prise en charge des préoccupations des jeunes. C'est la raison pour laquelle le patronat ivoirien a marqué avec intérêt son accord pour participer à cette cérémonie. Pour le secteur privé, la compétitivité des entreprises passe nécessairement par la qualité des ressources humaines, c'est pourquoi, le patronat ivoirien affirme son adhésion pleine et entière au programme national de stage qui nous permettra, ensemble, de résoudre la question du chômage », a assuré Vah Lacina.

Nouvelles conventions pour 17 750 jeunes bénéficiaires

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Cette volonté s’est d’ailleurs matérialisée par la signature d’une convention avec de nouvelles entreprises, pour la prise en charge de 17 750 jeunes bénéficiaires. Pour sa part, Magali Kreitman, Directrice générale adjointe de l'Agence française de développement (AFD), a laissé entendre que « les partenaires techniques et financiers de la République de Côte d'Ivoire s'inscrivent pleinement dans cette ambition afin de répondre massivement aux besoins de la jeunesse. Depuis 2012, l'AFD, à travers le financement de l'Agence emploi jeunes, contribue à créer des opportunités qui s'adressent à toutes et tous. Chers jeunes, le succès de ce programme repose sur un effort collectif ».

Manuel ZAKO

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