
Il dit que « Beugré Mambé avait déjà inscrit 400.000 noms alors que les opérations n’avaient pas encore commencé. Quand j’ai vu ça, je l’ai renvoyé! »
Ces propos émanant de l’ancien président de la République de Côte d’Ivoire, Laurent Gbagbo ne sont pas justes.
Nous étions dans les derniers jours de décembre 2009 quand les fausses accusations de fraudes ont commencé à fuser.
En réalité, rien n’était fondé en dehors d’une stratégie du camp présidentiel d’alors de stopper le processus de sortie de crise.
Il fallait trouver un argument solide. Et Laurent Gbagbo créa la crise en février 2010. Beugré Mambé fut contraint de quitter la CEI, et dans la foulée le Gouvernement dissout.
Non seulement il avait réussi à se débarrasser de Beugré Mambé, mais l’occasion fut propice pour lui de s’opposer au maintien au sein du Gouvernement de Ministres gênants comme Amadou Gon Coulibaly, Achi Patrick, Hamed Bakayoko, Marcel Amon Tanoh... Bref!!!
Laurent Gbagbo n’a pas dit vrai à Dabou, le 12 avril 2025.
Car les opérations de recensements étaient achevées depuis le 30 juin 2009 et les acteurs travaillaient désormais aux traitements des données captées qui avaient permis d’identifier un total de 6 384 253 pétitionnaires déclarés majeurs et ivoiriens.
Quand Beugré MAMBE fut démissionné, Laurent Gbagbo ne fit aucune aucune difficulté à adouber à la tête de la CEI, le Ministre des affaires étrangères issu du PDCI-RDA, Youssouf Bakayoko pour poursuivre le travail.
Les opérations, sous Youssouf Bakayoko, se poursuivirent pour donner les deux listes connues sous les appellations de Liste blanche et Liste grise comprenant respectivement 5 300 586 pétitionnaires croisés positivement en direct ou par ascendance avec les fichiers historiques à l'exception du fichier Fusion des Etrangers, et 1 083 667 pétitionnaires croisés négativement avec tous les fichiers historiques.
Laurent Gbagbo n’aurait pas dû réitérer ses fausses accusations contre l’ancien président de la CEI, Beugré MAMBE, 16 années après.
Laurent Gbagbo aurait pu inventer autre chose plutôt que de ressasser le vieux discours rayé des années 90.
Pour ceux qui sont habitués, c’est une rime politique pour l’homme des accusations gratuites qui sera désormais reprise par ses suiveurs qui n’auront pour principal refrain que cette fausse accusation pour faire croire à l’opinion que la liste électorale en #Ci225 compte des millions d’étrangers.
Malheureusement pour eux, nous sommes en 2025. Et les choses ont changé.
La Ci225 a changé et celui qui appelait hier à la vigilance en demandant de ne pas jeter le bâton, car le serpent n’est pas encore mort, a justement jeté le bâton pour faire du serpent sa cravache contre une Côte d’Ivoire en Paix.
Alain LOBOGNON