Après la mise en place en avril 2010 à Bamako, du cadre de concertation des politiques de l’emploi et de la formation professionnelle de l’espace UEMOA, Abidjan, la capitale économique de la Côte d’ivoire, va abriter le 27 septembre prochain, la 15e Conférence des ministres de l’Emploi et de la Formation professionnelle de l’UEMOA. En prélude à cette conférence, se tient la 2e réunion préparatoire des experts de cette 15e conférence.
À l’ouverture des travaux, N’Guessan Koffi, ministre de l’Enseignement technique, de la Formation professionnelle et de l’Apprentissage, par ailleurs, président du cadre de concertation des ministres en charge de l’emploi et de la formation professionnelle de l’espace UEMOA, a exprimé la volonté de chaque pays membre de l’UEMOA, « de répondre aux défis imposés par le chômage des jeunes et des femmes, se traduisant par plusieurs initiatives et diverses réformes engagées au sein de notre espace économique ». Selon le ministre N’guessan Koffi, la recherche de solutions durables à la problématique du chômage de la jeunesse des pays de la sous-région implique une synergie d’action entre les États. « La réponse à ces défis serait encore plus efficace, si elle était élaborée de manière consensuelle et coordonnée entre les États de l’Union. C’est tout le sens du Cadre de Concertation que nous avons mis en place depuis 2009 », a-t-il indiqué. Sur la question, le ministre a noté que les trois jours de réflexion doivent permettre « de faire des propositions concrètes qui permettront ainsi aux ministres de prendre des décisions éclairées et de doter notre espace commun d’outils pertinents, en vue de disposer de programmes réalistes qui forment aux métiers ».
Pour sa part, Mamadù Serifo Jaquite, Commissaire chargé du département du développement humain de la commission de l’UEMOA, a estimé que « le rythme qu’impose la dynamique du monde du travail oblige nos États à trouver des mécanismes efficaces afin d’adapter en permanence, les compétences aux besoins des structures et à l’évolution du marché du travail ». Poursuivant, il a souligné que cette réunion préparatoire de la 15e conférence « invite à des réflexions profondes sur des solutions efficientes et pertinentes à l’insertion et à l’emploi des jeunes qui relèvent d’une problématique universelle, plus particulièrement dans notre continent où la pyramide des âges est telle que cette couche sociale ne peut être ignorée ». D’où, la nécessité, selon lui, d’une action communautaire sur la qualité des formations professionnelles qui doit être une priorité pour réaliser les ambitions de développement socioéconomique de l’espace commun. Par ailleurs, Mamadù Serifo a évoqué l’intérêt pour ces pays de renforcer leur coopération avec le secteur privé.
« Il importe alors d’œuvrer activement à diversifier les sources de financement de la formation et de la promotion de l’emploi, à développer des partenariats dynamiques avec le secteur privé, à partager les pratiques réussies et à mutualiser les capacités et compétences de nos pays », a-t-il souligné.
Quant à Amara Kamaté, président de la commission de suivi des conférences du cadre de concertation des ministres en charge de l’emploi et de la formation professionnelle de l’espace UEMOA, il a relevé l’intérêt pour les pays de s’enrichir des expériences des autres pays. « La dynamique de partages et de mutualisation inter-pays ne peut se faire que si chaque pays accepte de rendre compte de ses expériences selon une approche concertée. Il convient de rappeler que les pays africains arriveront à se donner un avenir durable, à la seule condition d’unir leurs efforts pour relever les défis, en grande majorité communs, notamment une formation de qualité et l’emploi », a-t-il recommandé.
Ernest Famin