Le président de la Commission électorale indépendante (CEI), Ibrahime Coulibaly-Kuibiert, a fait le bilan du cycle électoral, allant de 2020 à décembre 2023. Selon ses observations, « le sentiment général est positif ». Il poursuit pour dire que « la Commission électorale indépendante a reçu de nombreux mots de félicitations et d'encouragement ». Des remarques dont l'organe chargé de l'organisation des élections en Côte d'Ivoire aurait pu se satisfaire. Pour autant, fait remarquer Ibrahime Coulibaly Kuibiert, « nous nous sommes fixés comme objectif de faire bien et toujours mieux et davantage pour la Côte d'Ivoire ». Avant d'ajouter : « Nous devons toujours travailler à rassurer les Ivoiriens de toutes les obédiences sur la crédibilité de leur système électoral à travers l'organisation d'élections transparentes et démocratiques ».
Pour le président de la CEI, la pertinence et l'opportunité de l'organisation des ateliers-bilans des élections résident dans le fait pour l’institution de s'autoévaluer, d'examiner les évaluations qui ont été faites par des acteurs lors de l'observation des opérations électorales et de formuler, pour finir, des recommandations. Pour ce qui est du bilan, selon le président de l’institution, il s’agira concrètement d’apprécier les textes d’encadrement des opérations, les modes opératoires, les activités, les décisions mises en œuvre, de les consolider et de les poursuivre, s’ils ont été jugés satisfaisants, et de suggérer des correctifs, si lesdits actes présentent des insuffisances ou des faiblesses ; ou simplement, de les abandonner, s’ils ne permettent pas d’atteindre les objectifs. Raison pour laquelle, il a invité les participants à la réflexion et à faire des recommandations, qui prennent en compte « les critères de pertinence, de faisabilité et d’exécution dans des délais raisonnables ».
Ibrahime Coulibaly-Kuibiert a fait savoir aux participants qu’ils auront à essuyer des critiques dans l’exercice de leur mission d’agent de la CEI. Toutefois, pour lui, ils doivent faire en sorte de ne pas être pris à défaut sur les attributions que leur confère la Loi. « L’alternative pour déconstruire la mauvaise foi, l’ignorance ou les préjugés, est de se donner les moyens pour démontrer à ceux qui nous prennent en grippe ou qui se méprennent sur les règles qui encadrent les élections, notre bonne volonté et, surtout, le ferme engagement de la CEI à faire, conformément à la Loi, ce qui relève d’elle », indique-t-il à ce sujet. Cet atelier-bilan va également nous permettre de lancer les opérations futures du prochain cycle électoral, dont le point d’orgue est la présidentielle d’octobre 2025.
Alain Dogou, le 2e vice-président de la CEI et président du Comité scientifique de l’atelier, a indiqué que les travaux vont se dérouler en plénière, et qu'ils se feront sur la base d'un document comprenant les rapports des sous-commissions techniques de la CEI concernant les opérations électorales de 2022 et 2023, le rapport du pré-atelier, le rapport consolidé des missions d'observation électorales indépendantes, ainsi que les rapports des missions de sensibilisation menées par des ONG. Il a également mentionné que les termes de références ont été rédigés sur la base des rapports des sous-commissions techniques de la CEI concernant les opérations électorales de 2022 et 2023, le rapport consolidé des missions d'observation électorales indépendantes et les rapports des missions de sensibilisation menées par des ONG.
Aristide Otré