Dans le cadre de la lutte contre le terrorisme, les troupes ivoiriennes et burkinabés se sont retrouvées confrontées, dès 2019, à la non-matérialisation de la frontière commune, avec pour conséquences la contestation d’autorité sur certaines localités et des administrations de fait.
Les commissions nationales des frontières ont été saisies et une commission paritaire a été mise en place en 2021 pour l’élaboration d’un tracé consensuel. En attendant que cette commission rende ses conclusions et pour une meilleure coordination entre les troupes, les Ministres de la Défense de la Côte d’Ivoire et du Burkina, lors de leur rencontre à NIANGOLOKO (Burkina Faso), en 2024, ont décidé du respect des frontières figurant sur les cartes Google Maps utilisées par les militaires, en l’absence de toute autre cartographie.
Cette solution temporaire, intermédiaire, a pour avantage de contrôler les mouvements des troupes, d’éviter les risques de méprise et surtout de permettre à celles-ci de se consacrer à la lutte contre les terroristes, ennemi commun, au lieu de laisser leurs efforts absorber par des conflits frontaliers.
Ce qui est considéré par certains comme des conquêtes de l’armée burkinabé, n’est rien d’autre que la présence d’unités burkinabés dans des localités géolocalisées au Burkina Faso. Tout comme les Forces armées de Côte d’Ivoire ont autorité sur certaines localités objet de litiges, mais géolocalisées en Côte d’Ivoire; Il s'agit notamment des localités comme Mossibougou, Handa 1 et 2, Kalan 1 et 2, Dantou etc…
Au regard de ces faits, nous pouvons affirmer qu'il n’y a eu aucune annexion de territoire de part et d’autre, aucune action de reconquête, aucune montée de tension. Juste l’application et le respect de la résolution de Niangoloko. Les deux armées continuent de se parler régulièrement et sous la houlette des ministres de la Défense des deux pays, sont en phase.
Google Maps est accessible à tous sur internet.
Yacouba DOUMBIA
