À l’ouverture de cette rencontre, le président sortant du RESAO, par ailleurs, président de la Commission électorale indépendante (CEI) de Côte d’Ivoire, Ibrahime Coulibaly-Kuibiert, a fustigé l’attitude de certains électeurs qui ne veulent pas accepter les résultats des urnes. Prenant le cas des élections sénatoriales du 16 septembre 2023, il a rappelé qu’un « gros morceau » de la politique ivoirienne, en l’occurrence Ahoussou-Kouadio Jeannot, a perdu le scrutin. « Ça s’est passé comme si de rien n’était », fait-il remarquer. Et d’ajouter : « Vous voyez, quand les autorités perdent les élections, vous trouvez cela normal. Mais quand elles gagnent, on dit qu’elles ont triché avec l’aide de la Commission en charge des élections. Ce n’est pas juste », dénonce-t-il. Ibrahime Coulibaly-Kuibiert, qui est au terme de son mandat de deux ans à la tête du RESAO, exhorte les populations à comprendre le fonctionnement des élections. « C’est pour cette raison que je vais laisser la tâche à celui qui va venir à ma suite de réfléchir sur la perception de l’élection par la population. On ne sait plus entre la population, les organes de gestion ou même des hommes politiques, qui a raison. Pour faire confiance à l’élection d’un leader, il faut que la population ait un intérêt. Ce sont les hommes politiques qui donnent l’intérêt de l’élection à travers l’exécution de leurs programmes de gouvernement. Mais en même temps, il faut que la population comprenne que c’est en élisant les bonnes personnes, que celles-ci exécuteront de bons programmes ».
C’est Mohamed Konneh de la Commission en charge des élections de la Sierra-Leone, qui a été désigné par acclamation pour succéder à Ibrahime Coulibaly-Kuibiert, à la tête du RESAO. « Je voudrais dire que je suis heureux et honoré par mes pairs, qui ont voulu porter leur choix sur ma modeste personne. Je suis désormais en charge de la gestion du RESAO. C’est un honneur de pouvoir gérer plus de 16 pays de la CEDEAO. C’est une grande responsabilité et je suis conscient de ce que nous devons continuer dans la mission qui est la nôtre, puisque vous pouvez certainement vous en douter, nous sommes en charge des élections libres et transparentes. Et notre rôle est d’apporter le soutien nécessaire. Qu’il soit logistique ou même technique aux organisations de la sous-région en charge des élections. Nous comptons œuvrer dans le même sens et surtout à aider les populations à avoir toujours des élections libres, transparentes et équitables », déclare le nouveau président du RESAO. Il a indiqué le signe sous lequel il compte placer son mandat. « Le mandat sera essentiellement centré sur notre objectif majeur, qui est de soutenir les organisations de la sous-région pour l’organisation d’élections transparentes et libres. Vous savez que nous sommes habitués à rende visite aux organisations, à apprendre de ces organisations, surtout pour ce qu’il s’agit d’apprendre de nos erreurs pour nous améliorer », fait-il savoir.
Aristide Otré