Politique

Élections partielles du 2 décembre/Remise des documents électoraux: Les consignes du président de la CEI aux candidats

elections-partielles-du-2-decembre-remise-des-documents-electoraux-les-consignes-du-president-de-la-cei-aux-candidats
Le président de la CEI remettant des échantillons de documents électoraux à un candidat. (Ph : DR)
PARTAGEZ
Le président de la Commission Electorale Indépendante (CEI) s’est entretenu avec les représentants des candidats aux élections partielles du 2 décembre 2023, le mercredi 22 novembre 2023 au siège de l’institution.

Il était question de leur remettre les documents électoraux, non sans leur avoir donné des consignes. 

Ibrahime Coulibaly-Kuibiert a insisté sur le climat dans lequel il souhaite voir se dérouler le scrutin. « À l’occasion de la remise des affichettes et des spécimens de bulletins, je voudrais, vous et les candidats, vous exhorter au calme », exhorte-t-il. Pour lui, étant entendu qu’il s’agit d’élections locales, « il n’y a pas place pour les querelles. Voilà pourquoi, je vous exhorte à ne pas recourir à la violence. Je vous exhorte à ne pas vous battre (…) L'élection ne rime pas avec violence, ni pas avec les palabres ». Les Ivoiriens gagneraient donc à tirer des leçons de ce qui se passe dans les pays de la sous-région.   

Le président de la CEI n’a eu de cesse de répéter : « c’est la population qu’il faut séduire. Une élection est un jeu de séduction. Il s’agit tout simplement pour le candidat d’aller convaincre de la pertinence et de la justesse de son programme vis-à-vis de la population. Et il appartient à la population de déceler, à travers le programme proposé par le candidat, ce qui lui va pour son bien-être ». Bien que les candidats se lancent des pics au cours de cette période, il a toutefois souligné « qu’il faut que cela reste dans les limites de la courtoisie », indiquant « qu’après l’élection, il y a la vie ».

La CEI, selon son premier responsable, recommande aux candidats et aux électeurs de ne pas s’en prendre à elle. S’ils ont des griefs contre l’institution, ils sont tenus de saisir l’institution compétente, en l’occurrence le Conseil d’État, au risque de tomber sous le coup de la loi. Ibrahime Coulibaly-Kuibiert a d’ailleurs lancé une mise en garde : « Si vous n'êtes pas contents de la CEI, parce qu’à la CEI, il y a des tricheurs, saisissez automatiquement le conseil d'État. Nous allons accepter toute sorte de railleries, et même d'accusations. Mais n'ayez pas recours à la violence. Ne vous attaquez plus à la Commission électorale indépendante. Et je mets quiconque au défi de le faire désormais. Ne soyez pas porteurs de germes de violence, parce que si par votre faute, on prend l'enfant de quelqu'un en train de porter atteinte à l'intégrité physique, matérielle, nous allons porter plainte. C'est ce que nous allons faire maintenant. Tout peut se régler dans le calme et non dans la violence ». D’ailleurs, pour montrer qu’il ne s’agit pas d’un effet d’annonce, l’on a eu la liste des personnes qui s’en sont prises à l’institution aux cours des récentes élections et qui sont tombées sous de la loi. Les circonscriptions objet de sanctions, sont celles de Toumodi où, la personne a été condamnée à 3 mois avec sursis avec une amende de 50 000 FCFA. Il y a également Sassandra, où la personne a écopé de 24 mois de prison ferme, 500 000 FCFA d’amende, 5 ans de privation de droit, doit payer la somme de 3 000 000 FCFA à la CEI et ne peut plus être candidat. Aux localités précédentes, s’ajoutent celles de Kasséré. Là-bas, celui qui a été pris, a été condamné à 24 mois de prison ferme, 10 ans de privation de droits civiques, à 3 ans de paraître sur le territoire national, à l’exception de son lieu de naissance, et à payer 5 000 000 FCFA à la CEI. En outre, Ibrahime Coulibaly-Kuibiert s’est insurgé contre des candidats malheureux qui refusent de siéger dans les conseils. « Il y a cette fameuse pratique que je réprouve. Quand des candidats ne sont pas élus, bien qu’ils aient la possibilité de siéger dans les conseils, ils renoncent à ce droit. C’est vrai, c’est un droit. Il n’est pas obligatoire d’exercer un droit (…). Mais ici, il s’agit d’une obligation morale. Les citoyens qui ont laissé toute affaire, ce jour, pour venir vous donner leurs suffrages, attendent de vous que vous participiez à leur bonheur. Même si vous n’êtes pas présidents du Conseil régional ou si vous n’êtes pas maires, mais soyez au moins dans le Conseil », a-t-il invité. Selon lui, ceux qui y renoncent, ont participé aux élections pour leurs intérêts personnels.

Les élections du samedi 2 décembre concernent 44 listes de candidatures. Chaque liste va recevoir 300 affiches et 1 000 spécimens bulletins de vote. Les 11 listes présentes ce jour, ont reçu les leurs.

 

Aristide Otré

Newsletter
Inscrivez-vous à notre lettre d'information

Inscrivez-vous et recevez chaque jour via email, nos actuaités à ne pas manquer !

Veuillez activer le javascript sur cette page pour pouvoir valider le formulaire