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À la tête d’une forte délégation, le ministre d’État Kobenan Kouassi Adjoumani a pris part aux travaux qui ont meublé la session des chefs d’Etat et de Gouvernement et ayant abouti à l’adoption de la déclaration de Kampala sur le PDDA.
Cette session a été introduite par Yoweri Kaguta Museveni, président de la République d’Ouganda. Il a rappelé la nécessité pour les pays africains de renforcer leur coopération et de faciliter les échanges commerciaux, afin de permettre aux pays excédentaires de couvrir les besoins en production et en consommation des pays déficitaires.
À sa suite, le président en exercice de la Commission de l’Union africaine, Moussa Faki Mahamat, a rappelé les différents défis que devront relever les pays africains pour accélérer le développement de leurs systèmes agricoles et répondre aux besoins de leurs populations. Et pour y arriver, il préconise qu’il faut « tout d’abord, faire de l’agriculture, un véritable secteur prioritaire. Pour cela, il nous faut mobiliser plus hardiment de nouvelles ressources » et « investir dans l’acquisition des moyens de production agricole appropriés ».
Tous ces éléments ont bien été « pris en compte dans la Déclaration de Kampala et plus spécifiquement, dans la nouvelle Stratégie et dans le nouveau Plan d’action décennal 2026-2035 », a-t-il conclu.
Lors de son intervention, le ministre d’État Kobenan Kouassi Adjoumani a souligné que « cette nouvelle stratégie 2026-2035, adoptée par l’Union africaine (UA), représente de manière indéniable, un levier essentiel à activer dans la mise en œuvre par chaque pays du plan d’actions établi pour accélérer la transformation de l’agriculture sur le continent. »
Consacrer 10% du budget de chaque pays au secteur agricole
Rappelant que la Côte d’Ivoire « demeure convaincue que l’aspiration de l’Union de consacrer 10% du budget de chaque pays au secteur agricole est réalisable et quantifiable dans la mesure où le plan d’actions permettra de dynamiser toutes les initiatives liées à la promotion de la chaîne des valeurs et devant contribuer à relever tous les défis qui entravent encore l’industrialisation du secteur agricole africain. »
Et d’ajouter que « ce nouveau dispositif stratégique et structurel offrira le cadre institutionnel et opérationnel nécessaire pour faire accélérer par nos États, l’atteinte des objectifs liés à la sécurité et à la souveraineté alimentaires. »
Ce dispositif devra faciliter et favoriser l’accès de nos États à la digitalisation des systèmes agro-alimentaires, aux financements durables et adaptés pour tous les acteurs du secteur agricole, consolider la gestion des risques agricoles et le stockage alimentaire afin de lancer tous nos États sur la voie de la modernisation et de la mécanisation du secteur agricole.
La Côte d’Ivoire marque son accord pour l’adoption de la Déclaration de Kampala sur le PDDA
Face à ces perspectives heureuses, la Côte d’Ivoire a marqué son accord pour l’adoption de la Déclaration de Kampala sur le PDDA, de même que la Stratégie décennale et le plan d’actions dont les principaux axes ouvriront la voie à la transformation du secteur agricole africain.
Elle a également réitéré le besoin pour notre Union de disposer d’un mécanisme de suivi-évaluation à mettre en place et qui, sur une base annuelle, devrait nous permettre de disposer des indicateurs pertinents d’évaluation pour assurer avec plus d’efficacité, la mise en œuvre du PDDA au cours de la prochaine décennie.
Enfin, la Côte d’Ivoire a marqué sa disponibilité à mettre en œuvre, les dispositions de la Déclaration de Kampala post-Malabo sur le PDDA, de même que celles liées au cadre stratégique et au Plan d’actions pour contribuer aux côtés de tous les États membres, à sortir notre continent de la faim et de la pauvreté.
Ce Sommet extraordinaire présente une opportunité de renforcer le leadership de la Côte d'ivoire dans le développement agricole africain, en contribuant activement à l'élaboration d'une nouvelle stratégie panafricaine qui permettra de maximiser le potentiel agricole du continent et de relever les défis émergents.
Le PDDA qui s'aligne sur l'Agenda 2063 de l'Union africaine, constitue un cadre fondamental pour la transformation de l'agriculture en Afrique, depuis sa création en 2003 avec la Déclaration de Maputo, dans laquelle les chefs d'État et de gouvernement africains se sont engagés à allouer au moins 10 % des dépenses publiques à l'agriculture pour atteindre un taux de croissance annuel de 6 % du Produit intérieur brut (PIB) agricole.
Rappelons que ce sommet extraordinaire des chefs d'État et de gouvernement a été précédé de travaux en session auxquels ont participé les experts ivoiriens du ministère d’Etat, ministère de l’Agriculture, du développement rural et des productions vivrières et du ministère des Affaires étrangères, de l’intégration africaine et de la diaspora.
Venance Kokora