Économie

Amélioration des conditions de vie des paysans: L'État distribue 70 milliards F CFA aux planteurs de cacao

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La Côte d'Ivoire s'est engagée pour la transformation locale de son cacao (Photo : DR)
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Leader mondial incontesté de la production de cacao depuis plusieurs décennies, la Côte d’Ivoire envisage la transformation de 50% de sa production. Ce grand pari du président Ouattara a été dévoilé vendredi 30 septembre 2022, par Tiémoko Meyliet Koné, Vice-président de la République. C’était à la 8e journée nationale du cacao et du chocolat à Abidjan, Heden Golf Hôtel à Cocody.

Les prochaines années s’annoncent déterminantes pour la Côte d’Ivoire, 1er producteur mondial de cacao qui rêve de mettre véritablement en place, des assises solides autour de son potentiel économique et agricole.

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Le Vice-président de la République, Tiémoko Meyliet Koné, a donné des assurances à ce sujet, tout en réitérant les motivations du président Ouattara à l’endroit des acteurs du monde agricole et des partenaires de la filière café-cacao. Ces assises vont consister non seulement à mettre le cap sur la transformation d’une grande partie des matières premières, notamment le cacao, mais aussi atteindre l’industrialisation prévue par le Plan national de développement (PND), d’ici à 2030.

Tiémoko Meyliet Koné qui était le parrain desdites journées, a révélé que le chef de l’État a fait le choix de créer plus de valeurs ajoutées à travers la multiplication d’emplois pour la jeunesse et des revenus substantiels pour le financement du budget national.

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Il a indiqué que conformément à ses engagements pris en 2012 vis-à-vis des acteurs du monde agricole et en particulier, ceux de la filière café-cacao, le président Alassane Ouattara tient à atteindre le pari de la transformation de 50% de la production annuelle estimée à plus de 2 millions de tonnes.

« Nous pouvons nous féliciter des résultats obtenus comme en témoignent certaines évolutions enregistrées. Parmi ces performances, il y a notamment les 724 000 tonnes de fèves broyées, (faisant de notre pays le leader mondial du broyage de fèves) et l’émergence de petits transformateurs nationaux avec une dizaine d’artisans-chocolatiers et de coopératives transformatrices de cacao. Cependant, il nous faudra encore accroître nos efforts pour aller plus loin, tant en volume de broyage, qu’en qualité de transformation, afin de générer plus de valeurs ajoutées localement. (…) Je voudrais rappeler l’ambition du chef de l’État de faire de la Côte d’Ivoire, un pays industrialisé à l’horizon 2030, en transformant sur place, l’essentiel de nos matières premières », a indiqué le Vice-président.

 Pourquoi Ouattara a pris le cas du cacao à bras-le-corps

Héritant d’un pays en difficulté en 2011, à la suite d’une crise post-électorale, le président Alassane Ouattara avait pris la ferme décision d’assainir le secteur agricole, en particulier, la filière café-cacao. À en croire le Vice-président Tiémoko Meyliet Koné, pour ne pas trahir un secret, le numéro un ivoirien a opté pour le maintien, de son plein gré, du prix bord-champ à 60% du prix international (prix CAF). « Le chef de l’État a refusé l’idée que les producteurs qui travaillent péniblement dans les plantations ne perçoivent qu’un prix résiduel, souvent dérisoire, en rémunération de leur labeur. Et la réforme de la filière mise en œuvre sur ce fondement, a donné des acquis indéniables ces dix dernières années », a-t-il dévoilé.

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Ces réformes ont engrangé plus de 16 000 milliards de F CFA de revenus financiers qui ont été redistribués aux planteurs afin de garantir la durabilité de l’économie cacaoyère, ainsi que l’amélioration du cadre de vie des populations en zones rurales, et en particulier, des producteurs de cacao et leurs familles. « Ce sont plus 70 milliards de F CFA qui ont été investis par le Conseil du café-cacao dans la réhabilitation des pistes agricoles et la réalisation d’infrastructures dans les domaines de la santé, l’électrification rurale et de la sécurité », a justifié l’ex-patron de la BCEAO. Pour qui, il faut également travailler sur les autres piliers de la durabilité de cette filière, notamment le volet social et environnemental en matière de la lutte contre les pires formes du travail des enfants dans la cacaoculture.

Assurer un revenu décent en dépit des crises

Les crises qui se suivent ne pourront en rien entacher la détermination du président Ouattara d’assurer aux planteurs, un revenu croissant. À cet effet, le prix du kilogramme de cacao fixé au dernier Conseil des ministres est de 900 F CFA pour la campagne 2022-2023 contre 825 F CFA pour 2021-2022, soit une hausse de 75 F CFA par Kg. Quant au Kg de café, il est à 750 F CFA au titre de la campagne 2022-2023 contre 700 F CFA lors de la campagne précédente. Des actes qui traduisent la volonté des autorités, en particulier, du chef de l’État, de veiller rigoureusement à une rémunération équitable de l’effort de chacun des producteurs.  

Les mérites de la Première dame reconnus

Les participants à la 8e journée nationale du cacao et du chocolat à Abidjan, dont en premier, le Vice-président Tiémoko Meyliet Koné qui était le parrain, ont salué les mérites de la Première dame, Dominique Ouattara, pour son implication personnelle dans la lutte contre le travail des enfants dans la cacaoculture. « Grâce à ses initiatives heureuses et multiples, des résultats concrets ont pu être obtenus et invitent à poursuivre la lutte pour le développement du potentiel de nos enfants », a-t-il confié. Il est important de rappeler que l’épouse du chef de l’État s’est véritablement investie dans la lutte contre le travail des enfants dans la cacaoculture qui porte des fruits.

La similitude entre le combat de Ouattara et d’Houphouët

Auparavant, le ministre d’État, ministre de l’Agriculture et du développement durable, Kobenan Kouassi Adjoumani, a salué le leadership du président de la République, Alassane Ouattara qui impacte positivement le secteur agricole, faisant de lui, le digne porteur de l’héritage politique, économique et social de feu le président Félix Houphouët-Boigny.

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Pour les dernières décisions en date, il a souligné les mesures vigoureuses qui ont visé à préserver le bien-être social et économique des acteurs de la filière café-cacao pendant la pandémie de Coronavirus à hauteur de 17 milliards de F CFA pour soutenir la filière et 134 milliards de F CFA afin que ceux-ci ne souffrent de la chute du prix des produits sur les marchés agricoles et l’augmentation du prix des intrants agricoles causée par la crise russo-ukrainienne.

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« En faveur de la modernisation du secteur agricole et de la transformation de nos produits agricoles sur place, le Premier ministre, Patrick Achi, a donné des instructions fermes suite aux recommandations du président Ouattara. Le conseil du café-cacao a pris ces instructions à bras-le-corps et a investi énormément dans l’amélioration de la transformation du cacao sur place », a confié Adjoumani. Non sans avoir invité la jeunesse à prendre sa place dans la valorisation de tous les produits afin de devenir des champions nationaux du cacao et chocolat, puis le secteur financier et économique national, à s’intéresser à la transformation locale du cacao, en vue de soutenir les jeunes entrepreneurs et à investir dans la transformation de ce produit agricole.

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