
Le projet Transition Bas Carbone « TBC-CI », vise à accompagner le Gouvernement ivoirien dans la mise en œuvre et le suivi de ses engagements climatiques. Ces engagements climatiques portent sur la réduction de ses émissions de gaz à effet de serre de 30,41 % d’ici 2030 et ce conformément à l’Accord de Paris. Pour permettre aux journalistes de maitriser les enjeux de ce projet, une formation est organisée à leur profit. L’objectif est de leur fournir les instruments techniques pour mieux comprendre, traiter et relayer les enjeux liés aux changements climatiques. Pour cette formation qui dure trois jours, les hommes de médias ont bénéficié de sept modules de formation entre autres : les fondements scientifiques du changement climatique, les mécanismes de l’Accord de Paris, la finance et la transparence climatique, ainsi que le nouveau Code de l’environnement.
Le projet Transition bas Carbonne repose sur trois résultats, a fait savoir Alexandre Foulon, le Directeur pays d’Expertise France. Le troisième résultat porte sur les enjeux liés aux changements climatiques, y compris les dimensions de genre et d’inclusion sociale, pour une meilleure compréhension de ces enjeux par les acteurs non étatiques.
vous serez mieux outillés pour produire des contenus précis
Selon Alexandre Foulon, ce séminaire rentre en ligne de compte de cette troisième composante. « L’atelier qui nous réunit aujourd’hui contribue directement à ce troisième résultat, en ciblant spécifiquement les médias, qui sont à la fois des relais d’information et des catalyseurs d’action au sein des communautés. En renforçant vos connaissances sur les engagements climatiques de la Côte d’Ivoire et sur les mécanismes de lutte contre le changement climatique, vous serez mieux outillés pour produire des contenus précis, accessibles, et scientifiquement fondés, tout en adaptant vos messages aux réalités locales », a-t-il fait remarquer. Il a ajouté que l’idée d’organiser ce séminaire est partit d’un constat : « Toutefois, il convient de souligner, avec beaucoup de respect et d’ouverture, que les résultats d’une évaluation réalisée récemment dans le cadre du projet TBC ont mis en évidence certaines limites dans le traitement médiatique des changements climatiques. Cette analyse, qui se voulait constructive, a révélé la nécessité de renforcer la capacité des médias à traiter l'information climatique avec rigueur, clarté et sensibilité contextuelle. Ce constat confirme la pertinence de notre démarche aujourd’hui », a-t-il fait savoir.
Pour sa part le président de l’Union nationale des journalistes de Côte d’Ivoire (UNJCI), Jean-Claude Coulibaly, a salué cette initiative. Pour lui, la question de la lutte contre les changements climatiques s’impose non seulement à l’échelle planétaire, mais aussi au plan local. Cela passe aussi par la formation et la sensibilisation des acteurs des médias, afin qu’ils soient outillés pour donner la bonne information. D’où l’intérêt pour Jean-Claude Coulibaly, de la tenue de cette formation : « Sans une communication claire, responsable et engagée, il sera difficile de changer les comportements, d’impliquer les communautés et de susciter une véritable appropriation de cette lutte par toutes les couches de notre société ».
Dans le même sens, le Conseiller technique du ministre de l’environnement Dr Lagaud Mayeul, a souligné la nécessité d’outiller les acteurs des médias sur les enjeux des changements climatiques car pour lui « il ne peut y avoir d’action climatique efficace sans une bonne information, une communication claire, et une sensibilisation soutenue. Et c’est justement à cette étape, que vous, professionnels des médias, êtes appelés à jouer pleinement votre rôle ».
Ernest Famin