Après avoir souligné que la rencontre se tient dans un contexte où la crise climatique a atteint un niveau d’urgence sans précédent, et que la planète terre se réchauffe à un rythme inquiétant, qui l’éloigne de l’objectif de 1,5 degré Celsius fixé à Paris, le vice-président a déclaré que sous le leadership d’Alassane Ouattara, président de la République, la Côte d’Ivoire a pris des mesures fortes, qui confirment son engagement dans la mise en œuvre de l’Accord de Paris. « Cette année, nous avons conclu avec le FMI, la Facilité pour la Résilience et la Durabilité, et exploré, en collaboration avec de nombreux partenaires, dont la Banque Mondiale, des solutions de financements innovants. Parallèlement, nous avons renforcé notre gouvernance, en créant une Commission nationale sur le changement climatique et un Bureau du marché du carbone. Nous avons aussi adopté un projet de Loi sur le climat » a indiqué Tiémoko Meyliet Koné. La Côte d’Ivoire, selon lui, est prête à intégrer le marché international du carbone, avec des réductions d’émissions de haute intégrité liées à la préservation forestière.
Tiémoko Meyliet Koné a rappelé qu’au surplus la Côte d'Ivoire appelle au respect des engagements pris lors de la COP 28 et des conférences précédentes. Le vice-président estime que, l’Afrique, qui fournit l’essentiel des matières premières stratégiques « doit légitime ment bénéficier de ressources suffisantes pour financer sa transition énergétique sans s’endetter davantage ». Il a en outre demandé aux pays développés de réduire drastiquement leurs émissions de gaz à effet de serre, faciliter l’accès aux technologies climatiques et accélérer le financement de la transition énergétique des pays en développement. Pour ce dernier, les pays développés ont l’impérieux devoir de rehausser leurs actions en faveur du climat. « Ils doivent trouver un accord plus ambitieux avec les pays en développement, basé sur un nouvel objectif de financement climatique, tenant compte des besoins spécifiques légitimes des régions les plus vulnérables aux effets du réchauffement » poursuit-il.
Convaincu de la convergence des synergies des Etats qui subissent tous les effets du réchauffement climatique, Tiémoko Meyliet Koné invite à faire de la COP 29 un tournant décisif, en forgeant un consensus exemplaire sur les grands enjeux. Ceci afin de protéger notre planète et assurer un avenir durable aux générations futures. Une trentaine de chefs d’Etat et de gouvernement africains prendront la parole à Bakou au cours de la COP 29, qui s’achève vendredi 22 novembre. L'objectif des COP est de suivre l'évolution des émissions de gaz à effet de serre dans le monde et de fixer des objectifs ambitieux pour limiter le réchauffement climatique. Aussi, visent-elle à proposer des solutions, qu'il s'agisse de mesures concrètes d'atténuation des impacts ou de stratégies d'adaptation.
Aristide OTRE