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Le PNSAR : Comment le programme va changer la vie des jeunes ivoiriens 

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Le Programme de stage, d’apprentissage et de reconversion (PNSAR) est venu répondre aux difficultés de validation de diplôme.

I l y a quelques années, l’obtention d’un stage pour valider un diplôme d’études ruinait les espoirs d’insertion de nombreux jeunes. Pour augmenter leur chance d’obtenir un emploi, le gouvernement a mis en place un ambitieux programme de stage, d’apprentissage et de reconversion (PNSAR). Ce programme est en cohérence avec le Programme Jeunesse du gouvernement (PJGouv 2023-2025) en son axe 1 consacré à l’accélération de la formation, de l’insertion professionnelle et de la promotion de l’entrepreneuriat des jeunes. Depuis 2019, ce programme est devenu une véritable bouée de sauvetage pour les parents et les jeunes en quête de formation et d’insertion.

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Le Programme de stage, d’apprentissage et de reconversion (PNSAR) est venu répondre aux difficultés de validation de diplôme, d’acquisition d’années d’expériences et de difficultés d’insertion après des études. Et les résultats le démontrent assez éloquemment. Si les chiffres, depuis le lancement du PNSAR, sont excellents, ceux de la période 2023-2024 ne sont pas moins. Le PNSAR fait donc ses preuves. En effet, pour la dernière édition, l’objectif initial était de 115 667 bénéficiaires. Au final, c’est-à-dire au soir du 31 décembre 2024, ce sont 116 757 jeunes qui ont bénéficié du dispositif.

101% de résultats obtenus l’année dernière

Concrètement, 48 843 jeunes ont bénéficié du programme de formation de reconversion et de requalification sur un objectif initial de 40 479 jeunes. S’agissant de l’apprentissage et chantiers écoles, ils sont 24 876 jeunes formés sur des métiers spécifiques dans des entreprises ou chez des maîtres artisans, sur un objectif initial de 23 690 jeunes. 19 909 jeunes qui ont pu bénéficier des Stages de qualification, quand 23 129 ont validé leurs diplômes grâce à cette vision du gouvernement. Sur les stages d'immersion en entreprise, en 2023- 2024, 32 423 jeunes ont pu participer à ce programme, durant les vacances scolaires et universitaires, avec une indemnité de 45 000 Fcfa pour un mois d’immersion. Des chiffres qui traduisent le succès de l’opération, mais surtout l’engouement des jeunes autour de ce programme. Avec ces chiffres, le PNSAR apparaît ainsi comme la solution concrète à l’amélioration de l’employabilité des jeunes et à la réduction du chômage. Plus qu’un programme, le PNSAR est la solution à l’insertion des jeunes. Face donc à cet intérêt, le gouvernement ne compte pas s’arrêter en si bon chemin. Une autre phase vient d’être lancée par le Premier ministre Robert Beugré Mambé, pour plus de 142 000 jeunes pris en charge.

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Une autre foire aux opportunités qui annonce de nouvelles perspectives pour ces millions de jeunes ivoiriens. Mis en œuvre par le ministère de la Promotion de la jeunesse, de l’insertion professionnelle et du service civique à travers l’Agence Emploi Jeunes, ce programme concerne entre autres les stages préemploi ou de qualification ; les stages école ou validation de diplôme, la formation par apprentissage et la formation de reconversion, dans l’optique d’accélérer l’insertion professionnelle et l’entrepreneuriat des jeunes. Une ambition, pour le premier responsable dudit ministère, Mamadou Touré, qui permet à l’État, en 4 points essentiels, d’adresser durablement la question d’insertion et de formation des jeunes. « Nous avons formulé des réponses concrètes aux problèmes qui se posent aux jeunes. S'agissant de la question d'orientation des jeunes des lycées et collèges, en lien avec le ministère de l'éducation nationale, nous avons mis en place le programme d'immersion, qui permet de mettre en stage ces jeunes, pendant les périodes de vacances scolaires dans l'administration publique ou dans les entreprises. Cela leur permet d'avoir une connaissance sur les emplois d'avenir et d'avoir 45 000 Fcfa pendant deux mois. Ce sont autour de 32 000 jeunes qui ont été traités l'année dernière.

75 000 Fcfa pour les jeunes stagiaires pendant 6 mois

Vu les résultats satisfaisants, ce programme sera étendu à 50 000 jeunes. Dès 2026, ce programme sera généralisé à tous les élèves sur l'ensemble du territoire », a-t-il détaillé. Ensuite, Mamadou Touré a expliqué que « de nombreux jeunes, notamment ceux admis au BTS, n'arrivaient pas à valider leurs diplômes, faute de stages de validation. « Avec les ministères de l'Enseignement supérieur et celui de l'Enseignement technique et de la formation professionnelle, nous avons conçu un programme qui permet de les prendre en charge pendant une année, pour qu'ils puissent valider leurs diplômes », a-t-il informé. La troisième réponse concrète, a ajouté le ministre de la Promotion de la jeunesse, c'est la solution contre le problème de manque d’expérience. « Lorsqu'ils valident leurs diplômes, les chefs d'entreprise leur opposent le manque d'expérience professionnelle.

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Comment peuvent-ils justifier d'une expérience professionnelle s'ils étaient à l'école en train d'apprendre ? En partenariat avec le secteur privé, nous avons réactualisé le programme de stage de qualification. Pendant 6 mois, renouvelable une fois, le jeune est mis en situation de travail dans les entreprises et reçoit 45 000 F de la part de l'État et 30 000 F de la part de l'entreprise. L'évaluation qui a été faite de ce programme, fait ressortir que 70% des jeunes qui ont été mis en stage de qualification, ont pu décrocher leur premier CDD ou CDI au bout de 6 mois ». Enfin, la dernière trouvaille du gouvernement, cette fois-ci, à l'endroit des entreprises, a poursuivi le ministre, « c'est que dans l'annexe fiscale, des mesures ont été prises pour accompagner le secteur privé. Ainsi, pour chaque jeune formé ou embauché, l'entreprise bénéficie de crédit impôt ». En outre, il a ajouté que « le gouvernement apporte une quatrième réponse à tous les jeunes qui n'arrivent pas à avoir d'emploi, parce que leur formation ne répond pas aux besoins, à travers le programme de reconversion et de requalification. L'école de la deuxième chance permet à ces jeunes de faire autre chose pour avoir un emploi »

Manuel ZAKO

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