Grâce à cet appui de l’État, ces enfants pourront, en toute sérénité, aller à l’école. Ce sont au total, 218 enfants, issus de 115 familles victimes des crises que notre pays a connues qui, cette année encore, ont reçu des bons de prise en charge scolaire. La 8e édition de la cérémonie de remise de prise en charge scolaire a été organisée au Plateau, le lundi 18 septembre 2023, par le ministère de la Solidarité et de la Lutte contre la pauvreté.
Être orphelin ou naître dans une famille pauvre, n’est pas une fatalité
Avant de procéder à la remise de ces bons, la ministre, Myss Belmonde Dogo, a tenu à engager les élèves bénéficiaires, à travailler sans relâche. « Être orphelin ou naître dans une famille pauvre, n’est pas une fatalité. On peut s’en sortir et vous le démontrez. Mon souhait, c’est que dans 2 ou 3 ans, ces enfants puissent trouver un emploi ou mener une activité génératrice de revenus. Vous serrez alors des modèles pour tous ces enfants, tous vos petits frères qui vous regardent », a exhorté la ministre de la Solidarité et de la lutte contre la pauvreté. Cette initiative du gouvernement, faut-il le rappeler, entre dans le cadre du processus de réparation des préjudices des crises survenues en Côte d’Ivoire.
Nous donnons les prises en charge, mais sachez qu’un suivi sera fait
Elle vise principalement à apporter un soutien aux familles, en offrant un appui scolaire aux enfants orphelins scolarisés, sans aucune distinction. « Nous donnons les prises en charge, mais sachez qu’un suivi sera fait, afin de nous assurer du bon usage de ces fonds », a fait observer la ministre. « Chers jeunes, au-delà de cette rencontre, nous aurons une autre cérémonie avec le ministre de l’Enseignement technique, de la Formation professionnelle et de l’Apprentissage et celui de la Promotion de la jeunesse, de l’Insertion professionnelle et du Service civique. Ils sont mieux placés pour vous expliquer ce qui est fait en ce qui les concerne. Il s’agit de vous faire comprendre que toutes les portes sont ouvertes. Vous avez l’École de la deuxième chance (E2C) avec le ministère de l’Enseignement technique, le programme THIMO avec celui de la Jeunesse. Il y a une panoplie de programmes qui s’offrent à notre jeunesse. Si nous n’arrivons pas à la canaliser, à l’occuper et à la responsabiliser (…), on aura raté le capital humain. Pour le président de la République, le plus important, c’est le capital humain. Et ce capital, c’est notre jeunesse. Nous devons donc avoir une jeunesse formée. Mettez-vous au travail », a invité Myss Belmonde Dogo. La ministre a exhorté les jeunes à intégrer les différents programmes mis à leur disposition par le gouvernement.
Pour elle, si au soir du 31 décembre 2023, la moitié de la jeunesse ivoirienne n’a pas su capter les financements ou les projets qui leur sont dédiés, ce serait déplorable. Les prises en charge octroyées aux enfants sont dans l’ordre de 80.000 F Cfa pour les élèves en classe de CM, 100.000 F pour ceux de la 6e à la terminale et 200 000 F pour les étudiants. « Je suis orpheline de père et de mère depuis la classe de 5e. Mes deux parents ont été assassinés. Je bénéficie depuis lors de ces prises en charge pour mes études et aujourd’hui, je suis en année de Licence 3 de droit. Je voudrais témoigner toute mon admiration et dire un grand merci au président de la République qui n’a jamais oublié les victimes des crises. Merci papa, car grâce à vous, des orphelins peuvent continuer d’espérer dans cette vie. Merci à la ministre de la Solidarité, ainsi qu’à tous ses collaborateurs », a salué au nom de ses camarades bénéficiaires, Yapi Leslie.
Manuel Zako
