Le ministre veut assainir le milieu. Depuis sa prise de fonction, il cherche à donner une image de marque et de prestige à ce corps.
Il a saisi l’occasion ce jour pour faire une mise au point à l’ensemble des collaborateurs de la police nationale sur la question de la bonne gouvernance notamment le racket. «Depuis toujours, nous œuvrons pour améliorer l’image de la police nationale. Une corporation forte d’environ 23.000 hommes doit pouvoir œuvrer à l’amélioration de cette image » fait-il savoir tout en rappelant les vertus du policier. « Il se trouve malheureusement que certains parmi nous qui n’ont pas encore compris ce qu’on appelle l’éthique en d’autres mots la dignité, la probité. Ces quelques brebis galeuses par leur comportement constituent le petit os ou petit caillou qui est encore dans notre poche ».
« Je ne raterai pas l’occasion de revenir sur cet incident malheureux que je déplore et que je déplorerai toujours qui concerne un commissaire de police que le commandement a dû mettre aux arrêts avec ses collaborateurs. Parce que ses collaborateurs ont été filmés en train de racketter. Ce petit incident est venu ternir l’immense travail que les 23.000 policiers abattent au quotidien » a-t-il déploré. La corruption et ses infractions assimilées sont des délits durement réprimés par les lois ivoiriennes.
Objectif : Une police moderne et modèle
« L’opinion ne retient que ça car elle oublie les excellentes actions que vous posez au péril de votre vie. Vous ne dormez pas parce que vous êtes toujours sur le qui-vive. C’est un sacrifice permanent que chacun de nous consent pour la sécurité et le bien-être de l’ensemble des habitants de notre pays. Nous avons la confiance du président de la République. Chers collaborateurs, nul ne doit mettre en mal cette confiance que le président de la République et la population place en nous. La Côte d’Ivoire est un pays qui adulé. Les chantiers fleurissent de partout. Le visage de Côte d’Ivoire a complètement changé (…) et cette belle image est mise en mal par quelques-uns parmi nous » déplore-t-il.
C’est pourquoi, il fait cette mise en garde avant de mettre en mission le directeur général de la police nationale. « Je voudrais vous dire de façon très claire, que tous ceux qui se feront prendre ne bénéficieront d’aucune clémence car rien ne doit venir écorner l’image de cette police. De la même manière que je ne saurai tolérer que de façon délibérée quelqu’un s’en prenne à un agent de police dans l’exercice de ses fonctions. Monsieur le directeur général, je vous remets en mission, faisons en sorte que tout citoyen qui se rendra coupable d’agression contre un agent des forces de défense et de sécurité puisse être retrouvé pour qu’il réponde de ses actes devant la justice (...). Cela veut dire que vous aussi devriez incarner ce respect, cette considération et cette crainte. La crainte du policier doit être le maillot que vous devez porter en permanence par un comportement irréprochable et exemplaire » a-t-il conclu en les invitant à rester toujours digne, exemplaire dans leur prestation.
Une police moderne et modèle, voici le visage nouveau que veut donner le Gal Vagondo Diomandé à ce corps.
Cas du commissaire corrompu
Le commissaire du 4e arrondissement de police situé dans la commune de Treichville ainsi plusieurs de ses éléments ont été mis aux arrêts accusés de corruption et de violation de consignes. Ces derniers après auditions ont été conduits à la maison d’arrêt et de correction d’Abidjan (MACA) en attendant l’ouverture d’une enquête judiciaire par le commissaire du gouvernement, Ange Kessi.
S’ils sont reconnus coupables des faits qui leur sont reprochés, ils encours des peines d’emprisonnement allant de 5 à 10 ans de prison et d’une amende de 5 millions à 10 millions de FCFA, conformément aux prescriptions de la loi prévoit l’ Art.28 de l’ordonnance 201-660 du 13 septembre 2013. « Est puni, d’un emprisonnement de cinq à dix ans et d’une amende de 5.000.000 à 10.000.000 de francs, tout agent public qui sollicite, agrée ou reçoit, sans droit directement ou indirectement, des offres, promesses, dons, présents ou avantage quelconque pour lui-même ou pour une autre personne ou entité, pour accomplir ou s’abstenir d’accomplir un acte de sa fonction, de sa mission ou de son mandat ou facilité par sa fonction, sa mission ou son mandat », prévoit l’ Art.28 de l’ordonnance 201-660 du 13 septembre 2013.
Joël DALLY