Tout comme des hommes d’État de la trempe d’Abraham Lincoln, du général De Gaulle, Winston Churchill, Mustafa Kemal Atatürk, Mao Zedong, Nelson Mandela, etc., qui demeurent des mythes éternels pour leurs pays respectifs, Houphouët-Boigny est l’homme qui va traverser tous les temps en Côte d’Ivoire. Seulement voilà. Pour que ce grand homme d’État visionnaire puisse demeurer dans les cœurs de toutes les générations qui viendront après lui, il faut des hommes et des actes. Et sur la question, l’on n’a pas besoin de regarder dans une boule de cristal pour connaître l’homme qui incarne la vision, la philosophie et perpétue l’œuvre de Félix Houphouët-Boigny, à l’état actuel des choses. Ceci n’est pas un débat, parce que les faits sont là et parlent. Et comme Dieu ne fait rien au hasard, Alassane Ouattara a été le premier Premier ministre de la Côte d’ivoire et l’unique Premier ministre de Félix Houphouët-Boigny.
Quand la Côte d’Ivoire était dans le creux de la vague après la chute du mur de Berlin et devant la grogne sociale montante, le génie politique d’Houphouët-Boigny l’a conduit à aller chercher un homme providentiel, alors gouverneur de la BCEAO, pour venir sauver son pays. Quand Alassane Ouattara a pris la tête du Comité interministériel le 18 avril 1990, ils étaient peu qui croyaient en ses capacités à redresser le pays. Mais il l’a fait avec brio ; ce qui lui a valu d’ailleurs d’être nommé Premier ministre en novembre de la même année. Au regard de ces prouesses, Houphouët-Boigny avait alors prononcé une phrase devant la nomenklatura de son parti, lors du dernier Bureau politique du PDCI avant sa mort : « Je lui fais confiance, vous lui ferez confiance ». Il est vrai qu’après sa mort, le 7 décembre 1993, les choses n’ont pas été faciles pour lui, mais Alassane Ouattara incarne aujourd’hui la continuité de la philosophie de son père Félix Houphouët-Boigny. Et la meilleure manière de le faire, c’est de rassembler tous les enfants du père fondateur en une seule entité : le RHDP. Certains, pour des calculs politiciens et des agendas personnels, n’ont pas voulu adhérer à ce mouvement, mais aujourd’hui, l’histoire retient que jamais dans l’histoire de la Côte d’Ivoire, un régime politique n’a fait mieux que le RHDP, après la mort de Félix Houphouët-Boigny.
« En dehors d’Houphouët-Boigny, aucun autre président dans ce pays ne peut se targuer d’avoir fait mieux que son fils Alassane Ouattara »
Sur la question, dans une contribution publiée en 2022 à l’occasion de la commémoration du 29e anniversaire du décès de Félix Houphouët-Boigny, le Professeur Justin Koffi N’Goran avait défini une parfaite jonction entre la philosophie du père fondateur et l’idéal du RHDP. « Le RHDP est nécessairement un parti politique dont l’une des missions est de préparer les prochaines échéances électorales. Mais, le RHDP n’est pas simplement une coalition électorale, car être élu pour être élu, ce n’est pas un projet de société. Transformé en parti politique, le RHDP a complètement révolutionné la manière de faire de la politique en Côte d’Ivoire. Transethnique et transgéographique, le RHDP, comme son nom l’indique, – Rassemblement des Houphouëtistes pour la Démocratie et la Paix -, se réclame de la philosophie politique du Père de la Nation, Houphouët-Boigny. En restant au RHDP, après la scission de 2018, nous avons voulu dire que nous sommes les enfants d’Houphouët-Boigny et que nous voulons préserver son héritage politique et philosophique.
Si vous interrogez les militants et les élus du RHDP, vous verrez qu’ils n’ont qu’une seule boussole, le développement du pays, socle de la cohésion nationale », avait indiqué le Professeur Justin Koffi. Au-delà de cette convergence philosophique et idéologique, dans les faits, c’est Alassane Ouattara qui incarne mieux la méthode de développement de Félix Houphouët-Boigny. Après le premier miracle ivoirien qui porte la marque du père de la Nation, c’est Alassane Ouattara qui est en train d’accomplir le second miracle. Ici encore, ce n’est pas un débat. Jamais dans l’histoire de la Côte d’Ivoire, autant de routes, d’autoroutes, de ponts, d’échangeurs, d’écoles, d’hôpitaux, d’universités, de barrages, n’ont été construits dans le pays après Félix Houphouët-Boigny. En dehors d’Houphouët-Boigny, aucun autre président dans ce pays ne peut se targuer d’avoir fait mieux que son fils Alassane Ouattara. Si Ouattara l’a réussi, c’est parce qu’il a appris auprès de son père Félix Houphouët-Boigny et a décidé de marcher dans ses pas. Sa désignation en octobre dernier, comme protecteur du Prix Félix Houphouët-Boigny pour la recherche de la paix, n’est donc pas une surprise. C’est une logique qui a été respectée. Ce jour, 7 décembre 1993, la Côte d’Ivoire entière commémore le 31e anniversaire de son décès, mais comme après la vie il y a la vie, son fils Alassane Ouattara continue son œuvre.
Kra Bernard