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12 ans après la crise post-électorale: Guillaume Soro poursuivi par la justice française

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Guillaume Soro pourrait vivre des jours sombres avec cette affaire judiciaire. (Photo : DR)
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Sale temps pour Guillaume Soro. L’ex-président de l’Assemblée nationale pourrait avoir des soucis à se faire, après qu’une information judiciaire a été ouverte contre lui par la justice française. L’information a été rendue publique hier, mardi 4 juillet 2023, par RFI.

Selon la radio française, la justice a décidé d’engager une procédure judiciaire contre Soro, suite à une action judiciaire initiée par une fille de l’ex-sergent-chef Ibrahim Coulibaly, alias IB. En fait, l’affaire remonte au 7 mai 2020 ; une fille de nationalité française ayant déposé plainte contre Guillaume Soro, par la voix de son avocate Noémie Saidi-Cottier. « On a des éléments pour nous, qui sont sérieux et qui nous permettent de déposer une plainte en France. Et on espère qu’une enquête sera menée et qu’on aura des réponses... Les victimes ont des raisons de soupçonner Guillaume Soro », soutenait-elle alors. Et ce conseil de la plaignante d’ajouter : « La fille d’IB qui porte plainte, qui a 15 ans aujourd’hui (en 2020, NDLR), est Française. Elle ne comprend pas pourquoi les personnes qui ont commandité l’assassinat de son père, qui l’ont assassiné, n’ont jamais été entendues ». Depuis lors, les choses semblent avoir évolué, puisque, annonce RFI, la justice française a jugé recevable, la plainte et décidé d’ouvrir une information judiciaire contre Soro.

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La fille d’IB le traduit en justice pour, dit-elle, avoir fait assassiner son père durant la guerre postélectorale qui a opposé les forces alors fidèles à Laurent Gbagbo à celles se réclamant de son adversaire Alassane Ouattara. Au dire des auteurs de la plainte contre Soro, c’est lui qui serait à l’origine du meurtre du sergent-chef IB, un certain 27 avril 2011, à Abobo. À l’époque, IB dirigeait un groupe d’hommes armés, qualifiés de commando invisible, lequel commando invisible avait donné du fil à retordre aux forces fidèles à Gbagbo. Après la chute de celui-ci, IB était soupçonné de vouloir jouer sa propre carte, plutôt que de faire allégeance aux nouvelles autorités. Appelées à le mettre au pas, les Forces républicaines de Côte d’Ivoire (FRCI), qui agissaient alors sous l’autorité du Premier ministre et ministre de la Défense, Guillaume Soro, vont faire une descente dans son antre d’Abobo. C’est dans ces conditions qu’IB a trouvé la mort. Pour la jeune fille, qui est à l’initiative de la plainte du 7 mai 2020, c’est Soro qui a fait tuer son père. Vrai ou faux ? C’est ce que la justice française va tenter d’élucider avec l’ouverture de l’information judiciaire qui pourrait conduire à un procès. Le moins qu’on puisse dire, c’est que l’ex-leader de la rébellion des Forces nouvelles pourrait être hanté par le « fantôme de IB » avec cet ennui judiciaire, lui qui erre à travers l’Europe, parce que ne pouvant retourner au bercail, suite à sa condamnation à 20 ans de prison pour « recel de deniers publics détournés et blanchiment de capitaux ».

 

Assane Niada

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