Politique

Appel à l'union de l'opposition contre Ouattara: Simone répond à Gbagbo et pose ses conditions... Ce que réserve le parti de Blé Goudé

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Si des prémices de réponses sont perceptibles au sein du MGC, pour ce qui est du COJEP il va falloir attendre avant d’être situé (Ph : Dr)
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Depuis l’appel à la coalition des partis de l’opposition, lancé par l’ancien chef de l’Etat, Laurent Gbagbo, le 14 juillet 2024 à Bonoua, les oreilles sont tendues vers l’ex-Première dame Simone Ehivet Gbagbo et l’ancien « fantassin » de celui-ci, Charles Blé Goudé. Dix jours après, ceux-ci livrent leurs positions sur la question.

En meeting sur les terres de son désormais ex-épouse Simone Gbagbo, l’ancien chef de l’Etat a passé un message à l’ensemble des partis de l’opposition. « J’ouvre les bras. Tous ceux qui veulent un rassemblement clair et sain pour battre ce gouvernement en 2025 sont les bienvenus. J’ouvre les bras, je les attends. Mais attention, il ne faut pas essayer de faire la roublardise avec nous », lance-t-il. Depuis, l’opinion se demandait quel écho cet appel dit de Bonoua a-t-il eu auprès du parti de l’ex-épouse de Laurent Gbagbo, avec laquelle celui-ci a rompu sur le plan à la fois conjugal et politique. Mais aussi dans le parti de l’ex-homme de main de Gbagbo, Charles Blé Goudé. Joint hier, mercredi 24 juillet 2024, par téléphone, pour avoir la position du parti de l’ex-Première dame sur l’appel de Bonoua, le porte-parole et premier Vice-président, chargé de la communication du Mouvement des Générations Capables (MGC), profession Traoré Dominique, livre la position officielle de son parti.

Ce qu’en pense l’ex-Première dame

« Le MGC observe que sur cette question, le président Laurent Gbagbo a évolué, puisqu’il y a quelques mois, il soutenait qu’il n’avait pas pour rôle de rassembler la gauche ; que ce qui lui importe, c’était de conduire son parti au pouvoir », commence-t-il par relever. Et le porte-voix de Simone Gbagbo d’ajouter : « A la fête de liberté que nous avons organisée à Bouaké en 2023 et à celle que nous avons organisée en 2024 à Bondoukou, la présidente de notre parti a appelé avec insistance au rassemblement des partis de gauche et, au-delà, de toute l’opposition afin de créer les conditions d’avoir en Côte d’Ivoire des élections transparentes, crédibles et inclusives en 2025. Ce qui devrait contribuer à sortir définitivement de la crise que nous connaissons ». Cette précision faite, le professeur Traoré Dominique renchérit : « Le président Laurent Gbagbo ayant évolué sur la question, vient rejoindre notre présidente. Nous saluons donc cet appel. Mais il faut aller plus loin et rapidement ». Toutefois, souligne le porte-parole du parti de Simone Gbagbo, l’auteur de l’appel doit aller bien au-delà en créant les conditions de sa mise en œuvre effective. « Nous estimons que le rassemblement des partis de l’opposition doit se faire dans un cadre formel, il faut donc travailler à mettre en place ce cadre.

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C’est le défi que les partis de l’opposition doivent pouvoir relever ensemble », poursuit l’universitaire. Selon lui, Simone Gbagbo et son parti sont disposés à apporter leur pierre à la concrétisation du projet. « Nous avions déjà entamé un travail dans ce sens avec des partis politiques et des organisations de la société civile. Donc, nous sommes prêts. La question de savoir si nous allons adhérer à un cadre formel de discussion créé à cet effet ne se pose donc pas. Nous sommes prêts. Nous y travaillons déjà », assure-t-il. Pour sa part, le président du Congrès panafricain pour la justice et l’égalité des peuples (COJEP), Charles Blé Goudé, n’est pas resté indifférent à l’appel lancé par celui qui était autrefois son mentor. Dans son parti, en effet, l’on promet de réagir officiellement à l’appel de Bonoua. « Le parti se prononcera officiellement sur la question bientôt. A l’occasion, vous saurez ce qu’en pensent le président Charles Blé Goudé et le COJEP », répondent en chœur des membres de son parti, joints par téléphone hier, comme s’ils s’étaient passés le mot. Que va dire Blé Goudé au sujet de cet appel de son ancien mentor ? L’on est curieux de la savoir, d’autant que depuis qu’ils sont tous les deux de retour de la Cour pénale internationale (CPI) après leur acquittement, les rapports entre l’ex-leader des jeunes patriotes et l’ex-chef de l’Etat se sont sérieusement brouillés.

Assane NIADA

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