Politique

Engagement politique: Simone Gbagbo donne des astuces aux femmes

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Une vue des participants au lancement du coaching. (Photo : DR)
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Le Conseil national des droits de l’Homme (Cndh) a lancé le mardi 21 mars 2023, la deuxième édition du programme Coaching des femmes pour les élections. Conviée à cette cérémonie, Simone Ehivet Gbagbo, la présidente du Mouvement des générations capables (MGC), a donné des astuces pour la réussite de la carrière politique des femmes.

Dr Simone Ehivet Gbagbo a donné un bel enseignement sur la façon dont les femmes doivent se prendre pour réussir leur carrière politique. Cette belle leçon a été donnée par la présidente du Mouvement des générations capables (MGC), le mardi 21 mars 2023 au cours du lancement de la deuxième édition du programme Coaching des femmes pour les élections. Elle est organisée par le Conseil national des droits de l’Homme (Cndh) et s’est tenue à l’amphithéâtre de l’institution.

« La clé pour réussir une carrière politique, c’est d’avoir des convictions … », dixit Simone Gbagbo  

«(…)Je dirai aux femmes que la clé pour réussir une carrière politique, c’est d’avoir des convictions fortes et une vision claire de leur projet. Cette vision doit être fondée sur les valeurs qu’elles devront être prêtes à défendre en tout temps et en toute circonstance, si elles veulent aller jusqu’au bout de leurs rêves, que dis-je de nos rêves, ceux d’être à l’endroit où se prennent les décisions qui engagent la vie et l’avenir de nos communautés et de nos sociétés », a déclaré l’ex-Première dame. Les valeurs qui permettront aux femmes de réussir leur carrière politique, sont déclinées par cette ex-cadre du Front populaire ivoirien (FPI) comme suit : « Etat d'esprit de quelqu'un qui croit fermement à la vérité de ce qu'il pense (Synonymes : certitude-foi-persuasion) ; Principe, idée qui a un caractère fondamental pour quelqu'un (avoir des convictions politiques bien arrêtées) et Conscience que l'on a de l'importance, de l'utilité, du bien-fondé de ce que l'on fait ; sérieux (soutenir un projet avec conviction) ». Ce membre fondateur du FPI note avec amertume que la femme a de nos jours, comme par le passé, été reléguée au second rang. Pour celle-ci, la femme est cantonnée « à s’occuper des tâches ménagères, à assurer le rôle de procréatrice afin de perpétuer la descendance de la famille et à éduquer les enfants ».

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Cette situation a, du reste, selon cette dernière, conduit à la « masculinisation de certaines responsabilités et activités auxquelles les femmes ont de la peine à accéder (postes de cadre, de commandement par exemple) ». Pourtant, fait remarquer la présidente de MGC, « dans le domaine qui nous intéresse aujourd’hui, celui de la politique moderne, il faut noter que c’est à tort que nos sociétés font de la politique et du pouvoir, un univers essentiellement masculin. Parce que dans le passé, les femmes tenaient déjà des rôles et menaient des activités sociales, religieuses, politiques et économiques qui en faisaient des agents incontournables et parfois plus puissants que les hommes eux-mêmes ».  

La présidente du CNDH, Namizata Sangaré, fait le même constat selon lequel « les femmes sont sous-représentées dans les assemblées élues ». Et cela, sur la base de la résolution sur la participation des femmes à la vie politique de l'Assemblée générale des Nations Unies en 2011, qui mentionne « quelle que soit la région du monde considérée, les femmes restent largement absentes de la sphère politique, souvent en raison de lois, de pratiques, de comportements et de stéréotypes sexistes discriminatoires, et parce qu’elles ont un faible niveau d’éducation, qu’elles n’ont pas accès aux soins de santé et qu’elles sont beaucoup plus touchées que les hommes par la pauvreté ». C’est donc pour donner aux femmes les outils, instruments et atouts, qui vont leur donner de reprendre et assumer leurs fonctions, notamment en ce qui concerne le domaine de la politique, que le CNDH a l’idée d’organiser ce programme de coaching. Surtout que 2023 est une année électorale. En effet, les élections municipales et régionales sont prévues se tenir dans le dernier trimestre de l’année.

  Une formation qui vise le respect du quota de 30% des femmes dans toutes les organisations

La formation initiée par le CNDH vise in fine, le respect du quota de 30% selon la loi n°2019-870 du 14 octobre 2019. Par cette loi, le gouvernement ivoirien s’est engagé à promouvoir le respect de la représentation de 30% des femmes dans toutes les organisations. L’objectif général de la formation est de procéder au lancement officiel du programme de formation et de coaching des femmes pour les élections municipales et régionales 2023. Ce programme comporte deux parties. Une formation générale qui démarre le 29 mars jusqu’en mai et un coaching spécifique à leur intention pour chaque orientation électorale prévue du 31 mai au 26 juillet. Au nombre de 141, ces femmes seront formées, entre autres, dans les modules suivants : la participation des femmes à la Vie publique et politique ; le système Électoral ivoirien ; l’organisation d’une Campagne électorale ; la prise de parole en public ; le Rôle des maires et conseillers régionaux ; les violences faites aux femmes en période électorale ; la gestion de la communication politique ; la gestion des sphères professionnelles et personnelles ; et le leadership. Au nombre des personnes qui ont pris part au lancement, il faut noter, entre autres, la Sénatrice Mariam Dao Gabala, Agnès Kraidy, écrivaine, journaliste puis également Présidente du Réseau des Femmes Journalistes et des Professionnelles de la Communication de Côte d’Ivoire (REFJPCI).

Aristide Otré

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