C’est un Patrick Achi visiblement à son aise, qui a entretenu les journalistes près de trois heures durant. Debout derrière un pupitre, il n’a laissé paraître aucun signe de fatigue, encore moins d’assoupissement. Le verbe haut, le ton juste et les mots claquant à chaque réponse aux journalistes, le Premier ministre s’est montré à la hauteur de l’exercice. Avec l’assurance du technocrate qui sait de quoi il parle, il a égrené les actions posées par le gouvernement, ces onze derniers mois, non sans évoquer, dans le même temps, les perspectives.
Maniant des chiffres avec l’aisance de l’orfèvre, il a dépeint, sans fard, les réalités socioéconomiques du pays. Des grands travaux qui jalonnent plusieurs rues d’Abidjan et de l’intérieur du pays, en passant par les initiatives prises par le chef de l’État pour consolider la cohésion sociale et ainsi ramener la paix, sans oublier l’affaire des 46 soldats ivoiriens encore en détention au Mali et des questions à controverse comme la Commission électorale indépendante (CEI), Patrick Achi avait le mot pour expliquer intelligemment, les choses.
Tout au long des échanges avec les journalistes, il avait le sens de la formule. Même quand sa langue lui fourchait, comme quand il a parlé de « 46 soldats maliens » au lieu de « 49 soldats ivoiriens », il a su rebondir en tournant la bourde en dérision. Au total, Patrick Achi a réussi avec brio, l’exercice, démontrant encore une fois, qu’il a bien le profil de l’emploi.
Assane Niada