Du mercredi 9 novembre au samedi 12 novembre 2022, le Premier ministre Patrick Achi, le ministre Mamadou Touré et d’autres acteurs engagés dans la mise en œuvre du Programme Spécial de « lutte contre la fragilité dans les zones frontalières du Nord », effectueront le déplacement dans les régions du Bounkani, du Tchologo, du Poro et de la Bagoué. Objectif : toucher du doigt, les actions posées dans le cadre de la mise en œuvre de ce programme destiné à lutter contre la pauvreté dans cette partie du pays que lorgnent les terroristes qui sévissent dans le Sahel.
En effet, lancé au mois de janvier de cette année à Tougbô dans la région du Bounkani par le Premier ministre, Patrick Achi, le programme porte déjà des fruits, à en croire l’équipe qui le déploie sur le terrain ; laquelle en a fait le bilan au ministre Mamadou Touré, dont le ministère est chargé de conduire ce programme. Il en ressort que sur les 22 912 jeunes visés pour cette première année, 16 485 sont déjà pris en compte. Soit un taux de réalisation de 73%, a indiqué Mamadou Touré. « Nous ciblions d’ici le 31 décembre, 22 912 jeunes pour un financement total de 9 600 000 000 FCFA. Le bilan a fait ressortir qu’à la date du 30 septembre, sur les 22 912 bénéficiaires attendus dans l’ensemble de ces 6 régions, nous sommes à 16 485 bénéficiaires qui ont été sélectionnés dont la prise en charge est cours dans les différents dispositifs. Donc, un taux de réalisation de 73%. Il nous reste bien évidemment 27% des jeunes à prendre en charge », a-t-il, en effet soutenu. Il a également indiqué que des correctifs ont été apportés chemin faisant. « Globalement, ce programme marche très bien », a-t-il déduit, après s’être entretenu avec les autorités administratives et tous les partenaires du programme, au nombre desquels, la Banque mondiale, l’Agence française de développement (AFD), l’UNICEF, le BIT, le PNUD.
Les jeunes ainsi pris en compte, sont engagés dans diverses initiatives comme les activités génératrices de revenus, les formations visant à améliorer leur employabilité, etc. Le but final étant de favoriser leur insertion socioprofessionnelle et les éloigner ainsi de la tentation de basculer dans les mouvements terroristes. Pour le ministre en charge de l’insertion professionnelle, il s’agit en effet, à travers ce programme, « de faire en sorte que les jeunes de ces régions sortent d’une situation de vulnérabilité et puissent avoir des activités qui leur permettent d’être totalement autonomes ». D’un coût total de 9 milliards 600 millions FCFA, ce programme se veut une réponse sociale à l’équation de la menace terroriste. Il s’inscrit dans le cadre de la phase 2 du Programme Social du Gouvernement. Notons que le ministre de la Communication et de l'Economie numérique, Amadou Coulibaly et sa collègue de la Femme, de la Famille et de l’Enfant, Nassénéba Touré, tous deux natifs des régions concernées, ont pris part à cette rencontre.