Politique

Reprise ou prolongation de la RLE, élections au Ghana et au Sénégal… Mamadou brise le rêve de l’opposition

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Mamadou Touré n’y est pas allé avec le dos de la cuillère. Le ministre de la Promotion de la jeunesse, de l’insertion professionnelle et du service civique, porte-parole adjoint du RHDP a envoyé la réponse cash à l’opposition qui s’agite dans tous les sens, pour exiger la reprise du processus de révision de la liste électorale.

« La CEI a donné un calendrier. Demander le report des élections c’est déplacer ce calendrier et revenir revendiquer après, la non légitimité de notre pouvoir en 2025, puisque nous seront hors délai. Ils vont demander un dia[1]logue national, la mise en place d’une transition. Ils peuvent continuer de rêver. Ce qu’ils n’ont pas réussi en 2020, ce n’est pas en 2025 qu’ils le réussiront », a-t-il lancé, ce mardi 10 décembre 2024, au cours du 5ème Rendez-vous du RHDP, qu’il co-animait avec le porte-parole principale dudit parti, Kobenan Kouassi Adjoumani. Réagissant au débat sur la comparaison des processus électoraux au Sénégal, au Ghana et en Côte d’Ivoire, dans la perspective d’octobre 2025, Mamadou Touré a invité les uns et les autres à ne pas verser dans les analyses puériles et trop faciles.

Percée de l’opposition au Ghana et au Sénégal : « On ne peut pas comparer ce qui n’est pas comparable »

Car explique-t-il, « la situation dans chacun des pays est différente parce que chaque pays à son histoire et ses réalités. Il ne faut pas transposer les réalités. Au Sénégal, lors des élections législatives, il y a eu 2 coalitions, celle du président Macky Sall et celle du Premier ministre actuel, M. Sonko. Quand vous prenez les élections, les deux coalitions étaient au coude à coude. C’est à 2 ou 3 députés près que le président Macky Sall a eu la majorité. A partir de cet instant, tout le monde était unanime sur le fait qu’il y avait une forte tendance vers l’alternance. Parce que les forces étaient équilibrées ». Resituant le contexte, le porte-parole adjoint du RHDP a indiqué qu’ici en Côte d’Ivoire, « nous avons eu les élections intermédiaires il y a un an de cela. Le RHDP a eu 65% des voix à cette élection.

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Toute l’opposition réunie a eu 25% des voix. Lorsque vous prenez le collège électoral, près de 2,7 millions de personnes, le RHDP a eu plus de 1,7 millions des voix. Je ne vois pas comment peut-on comparer ces deux situations. Ici, il y a une tendance majoritaire envers un parti politique qui a un ancrage territorial et qui a des actions en faveur des populations, et de l’autre côté, une volonté vers l’alternance qui s’est manifestée lors des élections intermédiaires. On ne peut donc pas comparer ce qui n’est pas comparable. Dans le Haut Sassandra, lors des régionales, j’étais confronté à deux dinosaures du PDCI et du PPA-CI qui étaient alliés. Nous avons obtenu 58% des voix avec plus de 25000 voix de différence, dans une élection totalement transparente. Dans le Cavally et partout, ce fut le même résultat ». Devant cette analyse qui s’appuie sur des données concrètes, Mamadou Touré se demande bien « comment des personnes peuvent venir aujourd’hui se projeter sur l’élection de 2025 ? » Pour lui donc, « en réalité, ils ont perdu ces élections. 2025, c’est fini ! Ils peuvent se préparer peut-être pour 2030. Ce qu’il nous faut au RHDP, c’est de consolider notre présence et de continuer d’agir pour les populations. Notre victoire est un processus irréversible ».

Manuel Zako

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