Ces apprenants sont composés de 24 auditeurs ivoiriens, gendarmes et militaires confondus. On compte parmi eux 10 officiers ressortissants de plusieurs États de l'Afrique de l'ouest dont le Benin, le Burkina-Faso et le Cameroun.
Cette formation professionnelle résulte d'un brassage entre pays africains de par la coopération militaire. Le Gal Lassina Doumbia a prodigué des conseils aux apprenants tout en les exhortant à être assidus aux modules qui seront enseignés. « Vous arrivez après trois promotions qui se sont forgées en ce lieu et qui y ont tracé les sillons de la réflexion de niveau opératif et parfois stratégique, une exigence ici à Zambakro. Il vous revient de perpétuer cette tradition en vous mettant résolument au travail car l’enseignement délivré à l’École de guerre est particulier. Bien plus, il est inédit, car il sort du cadre des cursus antérieurs. Il vous faudra, donc, apprendre à penser autrement, à sortir des sentiers battus afin de comprendre et d’anticiper l’ensemble des préoccupations de défense qui assaillent nos États. Il vous faudra "vaincre par l’esprit", comme le dit la devise du CESD», a-t-il déclaré. Il a par ailleurs donné les raisons de l'intégration des frères d'armes d'autres pays de la sous-région. « Le projet de toute institution de formation ouverte aux pays frères, est certes de diffuser des curriculas identiques à des stagiaires venus d’horizons divers, mais au-delà, celui de tisser un réseau d’amitié et de fraternité d’armes à travers un vécu commun. Et c’est bien pour cette raison que l’École de Guerre de Côte d’Ivoire s’est ouverte à l’extérieur dès sa création pour compter en trois années, 24 officiers issus de 12 pays amis de la Côte d’Ivoire. Et c’est cette volonté d’intégration africaine par la coopération militaire qui est à la base de la création de bien d’écoles de guerre sur le continent. De sorte que la coopération inter-États s’enrichisse des affinités créées entre les acteurs militaires de la chaîne de décision. Que les liens d’amitié tissés au sein de nos différentes écoles renforcent les liens de confiance, facilitent la collaboration indispensable à la maitrise des fléaux qui nous assaillent et qui sont notre ennemi commun. Liens au nom desquels aucune suspicion ou aucun malentendu ne devrait perdurer», a révélé le garant de la défense ivoirienne.
Participant à la rencontre, le Colonel-major Kouamé Brou Raoul, Directeur de l’École de guerre de Zambakro, s'est engagé à ne ménager aucun effort afin que les apprenants y reçoivent des formations de qualité. "Les armées sont sur le devant de la scène dans nombre de pays de notre sous-région et ailleurs en Afrique, mais pas spécialement là où on les attendrait le plus. Si la Côte d’Ivoire, dans ce domaine, fait office de bon élève, cela l’est pour beaucoup à la qualité de la formation dispensée dans nos écoles de formation, depuis la formation initiale jusqu’à la formation de nos élites militaires. Nous ne devons donc lésiner sur aucun moyen pour former des soldats exemplaires, valeureux et républicains", a-t-il soutenu.
Pour rappel, la Côte d'Ivoire s'est dotée de plusieurs écoles de formation militaire, telle que l’Académie internationale de lutte contre le terrorisme située à Jacqueville.
Bema Bakayoko