Des allégations faisant état de ce que certains des 46 soldats ivoiriens détenus au Mali, sont de nationalité étrangère, notamment sierra-léonaise, circulent depuis quelques jours.
La rumeur enfle au point que le gouvernement a cru devoir réagir officiellement sur le sujet. Interrogé, en effet, sur la question au cours de la conférence de presse qui suit le Conseil des ministres, le porte-parole du gouvernement, Amadou Coulibaly, a eu cette réponse sans équivoque : « Il n’y a aucun étranger parmi nos soldats !». Et d’ajouter : « Ces militaires ivoiriens sont bel et bien Ivoiriens ! ». Pour étayer son propos, le membre du gouvernement s’est livré à un exercice didactique consistant à expliquer pourquoi il ne saurait y avoir de soldats dans l’armée ivoirienne et en conséquence, parmi les 49 soldats arrêtés au Mali, alors qu’ils y avaient été dépêchés dans le cadre de la riposte internationale contre le terrorisme. « Quand vous connaissez les textes des pays, vous savez que nul ne peut appartenir à la fonction publique d’un pays, s’il n’est national de ce pays.
La Côte d’Ivoire n’échappe pas à cette règle », a-t-il commencé par dire. Avant d’ajouter : « Pour être membre de la fonction publique ivoirienne, il faut d’abord être ivoirien. Les militaires sont des agents de l’État, ce sont des fonctionnaires. Leur corps étant encore plus particulier, vous imaginez bien que ce n’est pas dans l’armée de Côte d’Ivoire que l’on pourrait avoir des non-nationaux ». Et comme s’il craignait de n’avoir pas été bien compris, le porte-parole du gouvernement a renchéri : « Dans tous les pays, pour appartenir à l’armée, il faut être national de ce pays. La Côte d’Ivoire ne peut faire exception. Il n’y a aucun étranger parmi nos soldats ». Et de renvoyer ceux qui pourraient encore en douter à la liste nominative des 49 soldats publiée par L’Avenir dans sa publication du mercredi 12 octobre 2022.
Rappelons que depuis le 10 juillet 2022, 49 soldats ivoiriens, en mission au Mali dans le cadre de la riposte internationale contre le terrorisme, ont été arrêtés et incarcérés. La junte malienne les accuse d’être des mercenaires venus déstabiliser le pouvoir. Ce que démentent les autorités ivoiriennes, qui ont opté par la voie diplomatique en vue de la résolution de cette affaire.
Assane Niada