La plupart de ceux qui se réclamaient de lui hier, l'ont lâché pour rejoindre le Rhdp. Mamadou Kanigui Soro, Alain Lobognon, Meïté Sindou, Félicien Sekongo, Alphonse Soro, pour ne citer que ces proches, ont sauté du navire GPS (Génération des peuples solidaires, le parti de Guillaume Soro). Que reste-t-il aujourd’hui de l’ex-Premier ministre et ex-président de l’Assemblée nationale ? Rien ou presque. Du moins, Moussa Touré, son directeur de la communication, Affoussiata Bamba-Lamine et quelques anonymes qui donnent le sentiment de faire exister son parti politique, officiellement dissous. Son dernier collaborateur, le commandant Fofana, qui avait lancé un appel à une insurrection armée, a été arrêté le jeudi 5 mai 2022 à Abidjan.
Ses amis de l’ex-Conseil national de transition, ne font même plus de son cas un sujet de discussion depuis que pouvoir et opposition ont repris langue. Evoqué lors d’une première rencontre de dialogue, la question de son retour éventuel dans la République n’a plus été remise sur la table par ses « amis » d’hier. Qui semblent l’avoir sacrifié sur l’autel de leurs intérêts personnels. Pis, ses soutiens à l'extérieur, dont l’ex-élément de la garde rapprochée d’Emmanuel Macron, le Français Alexandre Benalla, sont tous en difficulté. Les chefs d'Etat de la sous-région qui le soutenaient ne décrochent pratiquement plus ses appels. Même ses soutiens financiers refusent de le prendre au téléphone. Guillaume Soro est obligé aujourd'hui de vivre caché, de peur d'être arrêté dans un pays européen. Récemment, selon de bonnes sources, il aurait été refoulé dans un aéroport pour faute de visa. On peut donc l’affirmer sans l’ombre d’un doute : Soro est aujourd’hui un homme seul, à l’avenir politique incertain.
Yacouba Doumbia