Politique

Il y a 2 ans, la désobéissance civile: Ce que sont devenus les meneurs de l’insurrection 

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Deux ans après les violences meurtrières occasionnées par la désobéissance civile, que sont devenues les figures de proue de l’ex-Conseil national de transition (Cnt), à l’origine de cette insurrection populaire ?

Il y a deux ans, les principaux meneurs du Conseil national de transition (CNT) déclenchaient une spirale de violence qui a fait officiellement 85 morts et plusieurs blessés. Deux ans après, ces personnalités connaissent des fortunes diverses. Pour la plupart, elles semblent avoir bénéficié de la clémence du chef de l’Etat, Alassane Ouattara. Au nom de la réconciliation, il a, en effet, remis dans le jeu politique la quasi-totalité des instigateurs de cette opération subversive. Au nombre de ceux-ci, Pascal Affi N’guessan, alors remuant porte-parole du CNT.

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Rentré dans la clandestinité après avoir œuvré à instaurer la chienlit, il a finalement été cueilli et incarcéré avant d’être libéré quelques semaines après. Puis, il a été reçu par le président de la République, Alassane Ouattara au palais présidentiel. Il y a deux ans pourtant, il était le porte-voix de ceux qui contestaient avec virulence son droit de se porter à nouveau candidat à l’élection présidentielle du 31 octobre 2020. Lui et les autres leaders de l’ex-CNT ont entraîné des centaines de jeunes dans leur aventure, qui a fini par coûter la vie à 85 personnes. Aujourd’hui, il a repris le cours normal de sa vie. Comme du reste Henri Konan Bédié, le président du PDCI, qui était, à l’époque des faits, président du CNT. Non seulement il n’a pas été interpellé, mais lui aussi il a été reçu par Ouattara le 11 novembre 2020, soit moins de deux semaines après le scrutin présidentiel. Depuis, Bédié continue de mener sa vie princière à la tête de son parti, en dépit de poursuites judiciaires que le rapport d’enquête sur ces tristes événements ont préconisé à son encontre. Quant à Mabri Toikeusse, qui était lui aussi en première ligne, il est de retour au pays, après s’être planqué pendant un bon moment.

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Aujourd’hui, il a repris le cours de sa vie, comme si de rien était. Après avoir repris tranquillement ses activités politiques à la tête de son parti, l’UDPCI, il a récemment reçu en audience par le Président Ouattara. Audience à l’issue de laquelle il a annoncé son retour au sein du parti au pouvoir, le RHDP. Seul Guillaume Soro est resté, à ce jour, en marge de cet élan de Cohésion retrouvée entre pouvoir et opposition meneuse de la désobéissance civile. Membre actif du CNT, quoique n’étant pas présent au pays au moment des faits, Soro a été épinglé par le rapport d’enquête sur ces événements. Deux ans après, il est réduit à vivre en exil en Europe, lâché qu’il est par tous, y compris ses anciens compagnons de l’ex-CNT.

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