Politique

46 soldats ivoiriens/sécurité : Palabre entre  Assimi Goïta et des colonels au Mali  

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Les cinq colonels putschistes de Bamako ne sont plus en odeur de sainteté.
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Dans une tribune signée  chez le confrère Jeune Afrique, Adrien Poussou, ancien ministre centrafricain informe des tensions naissantes au sein des cinq putschistes de Bamako. Alors que trois femmes appartenant au groupe des 49 militaires ivoiriens écroués par Bamako ont été rapatriées le 3 septembre dernier.

Les chantages de Assimi Goïta agacent non seulement les chefs d’État de la sous-région Ouest Africaine, pire, au plus haut sommet de la junte malienne désormais.  Au sujet des 49 militaires ivoiriens arrêtés au Mali, le 10 juillet, et inculpés à la mi-août par la justice pour « tentative d’atteinte à la sûreté extérieure de l’État » avant d’être formellement écroués, les quatre (04) autres colonels ne parlent plus la même langue.

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En effet, A en croire l'ancien ministre Centrafricain, les colonel Malick Diaw, Ismaël Wagué, Sadio Camara, Modibo Koné ne partagent plus la posture va-t-en-guerre de leur frère d’armes.

Heureusement, les autres colonels ne verraient pas d’un bon œil l’attitude du chef de la junte

« La vérité, c’est que Assimi Goïta voudrait être considéré par ses pairs de la sous-région comme un véritable chef d’État. (…) Ce qui ressemblerait à une régression éthique, doublée d’une déchéance morale.

Heureusement, les autres colonels ne verraient pas d’un bon œil l’attitude du chef de la junte. Certains seraient même vent debout contre la vanité de leur collègue, davantage attiré par la lumière. Ainsi, oublie-t-il que ce ne sont pas tous les Maliens vivant en Côte d’Ivoire qui lui veulent du mal. La majorité souhaiterait vivre en parfaite intelligence avec le peuple frère de Côte d’Ivoire, sans être regardée de travers ». informe  l’ ancien ministre opposé au pouvoir de Bangui.

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Une unité de façade

En rupture de banc sur la scène internationale, JA rappelle que Assimi Goïta doit également jouer serré au sein de son cercle le plus proche. Selon plusieurs observateurs, dix-huit mois après le putsch d’août 2020, l’union des cinq colonels commence à se fissurer. Les anciens conjurés continuent de se réunir chaque jour pour discuter des questions stratégiques et de l’orientation de la transition, mais un climat de défiance s’installe.

Parallèlement, Ismaël Wagué et Malick Diaw ne cachent plus leurs ambitions.

La puissance de Sadio Camara, en particulier, fait grincer des dents. La proximité du ministre de la Défense avec Modibo Koné, le patron des services de renseignements, inquiète d’autant plus que Camara contrôle 500 hommes. Goïta, lui, n’en dirigeait que 250 au sein des Forces spéciales. 

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Parallèlement, Ismaël Wagué et Malick Diaw ne cachent plus leurs ambitions. Selon certaines sources, ils étaient, au sein de la junte, les plus favorables à une prolongation de la transition. Certains voient même en Diaw le successeur de Goïta. « Les colonels affichent une unité de façade, analyse un haut cadre à Bamako. Pourtant, ces derniers mois, Goïta a confié la protection de Sadio Camara et de Malick Diaw aux Forces spéciales, son unité d’élite. Cela montre à quel point ils se méfient les uns des autres. » 

C’est combien de fois qu’en multipliant les fronts, le chef des putschistes cherche perd de vue l’essentiel, la sécurité du peuple malien.

 

Olivier YEO avec JA

 

 

 

 

 

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