Quels sont les objectifs de votre organisation ?
Notre organisation a été créé 5 jours après la détention illégale de nos militaires au Mali. C’est une organisation civique et citoyenne qui s’est inquiétée des conditions de détention des 49 soldats ivoiriens pris en otage au Mali. Nous nous sommes inquiétés de la façon dont ils ont été arrachés à l’aéroport Modibo Kéïta et nous avons imaginé naturellement que leur condition de détention ne devrait pas être meilleure. Nous avons vu la nécessité de leur marquer notre solidarité en effectuant des actions appelant à leur libération.
Que s’est-il concrètement passé quand vous vous êtes rendus à l’Ambassade du Mali ?
Effectivement, nous nous sommes rendus à l’Ambassade du Mali avec une demande formulée de libération immédiate en faveur de l’ambassadeur du Mali, pour qu’il la transmette au chef de la junte malienne Assimi Goïta.
L’ambassadeur du Mali aurait refusé de vous recevoir…
Oui, nous avons été étonnés de voir le refus de l’ambassadeur de nous recevoir. Mais, les portes de l’Ambassade nous ont été fermées, alors que pour nous, les peuples malien et ivoirien sont des frères. Les 2 pays ont des frontières poreuses souvent inexistantes, sinon artificielles. Donc, nous devrions être solidaires et sensibles de la détention de ces 49 soldats.
Est-ce que l’Ambassade du Mali vous a remis un accusé de réception de votre demande ?
Non, nous avons lu cette déclaration de demande de libération immédiate des 49 soldats devant l’Ambassade et cela a été publié sur les réseaux sociaux. Nous avons rendu publique cette demande que nous avons remise au Ministère des affaires étrangères. Nous lui avons remis non seulement la demande, mais aussi, la note d’interdiction, sinon de suspension de l’organisation des spectacles et concerts des artistes maliens ici en Côte d’Ivoire. Nous estimons que l’heure n’est pas à la fête, mais il est plutôt nécessaire de nous mettre ensemble à travers des voix de certains artistes engagés, de sorte à mettre la pression sur les autorités maliennes et appeler à la libération des 49 soldats au Mali.
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