Selon le chef du gouvernement, le GUDE PME se présente comme l’allié des entrepreneurs pour apporter des réponses concrètes et innovantes aux enjeux de création, de financement et de croissance économique.
« C’est avec le secteur privé que nous célébrons la naissance de cette structure qui sera l’alliée de nos entrepreneurs pour apporter des réponses concrètes et innovantes à leurs enjeux de création de financement et de croissance, pour faire d’eux, les fers de lance d'une Côte d'Ivoire prospère et solidaire, où les emplois seront nombreux, les revenus croissants et les progrès partagés à tous », a déclaré Patrick Achi.
Il a donc salué les aboutissements de cette réforme qui est le fruit de la parfaite collaboration entre le gouvernement, les entrepreneurs, les PME et le secteur privé qui jouent un rôle déterminant, pour faire avancer la Côte d’Ivoire.
Ils assument, a-t-il fait savoir, plus de 50% de l’investissement total du pays et sont responsables de l’essentiel de l’embellie économique enregistrée au cours des dernières années et sont des acteurs clés de la transformation structurelle de l’économie.
Le Premier ministre a aussi soutenu que c’est grâce à eux et avec le soutien du gouvernement que le poids du secteur secondaire dans le PIB, se renforce progressivement.
« L’État a décidé de jouer un rôle encore plus proactif dans l’accélération du secteur privé et le renforcement de nos chaînes de valeur stratégiques nationales. Ce nouveau rôle, cette nouvelle ambition, vont s’incarner au travers de deux initiatives majeures : d’une part, faire grandir des champions aux racines ivoiriennes, compétitifs au plan national et continental et d’autre part, renforcer l’écosystème de développement des PME », a indiqué M. Achi.
Ce qu’il faut retenir du GUDE PME
Le GUDE-PME, en plus d’être un établissement public, de type particulier, chargé de soutenir la croissance durable, la compétitivité de l’économie et l’emploi, est une structure fondamentale, selon le Premier ministre Patrick Achi. Il va être, véritablement, la porte d’entrée des entreprises.
« L’entreprise qui vient, doit d’abord trouver dans ce guichet, des gens qui savent de quoi ils parlent avec les entreprises, quel que soit le secteur d’activités concerné. Qu’il soit dans le domaine agricole, dans le domaine du bâtiment et de la construction, dans le domaine de l’industrie, dans le domaine de l’énergie, dans les domaines qui sont considérés comme étant des domaines stratégiques du développement de la PME dans nos pays », a-t-il expliqué.
Poursuivant, le chef du gouvernement a précisé que le processus est de permettre l’accompagnement des entreprises et une fois les faiblesses de cette PME ont été identifiées, il s’agir de voir comment le GUDE PME peut l’aider à identifier les profils qu’il faut, à identifier les formateurs qu’ils doivent utiliser, jusqu’à ce que l’entreprise arrive avec un dossier bancable, qu’on peut présenter à une banque.
À l’en croire, les études ont démontré que le marché bancaire était capable de fournir les ressources dont les PME avaient besoin. Cependant, ne disposant pas de garantie suffisante, le guichet unique intervient et se propose comme la structure de garantie. Elle est donc destinée à être l’interlocuteur des banques pour garantir la crédibilité des entreprises à travers des données fiables.
Toutefois, Patrick Achi a informé que le guichet unique des entreprises offrait la possibilité à des entreprises en pleine croissance, en vue d’accélérer leur développement, en donnant les éléments nécessaires pour rassurer les banques, afin qu’elles puissent obtenir les ressources nécessaires ou rassurer les fournisseurs de la garantie du GUDE.
« Dans le concept d’accompagnement, c’est de faire des très petites PME, des PME, et des PME, des grandes entreprises. Celles qui peuvent aller plus loin, qui n’ont plus besoin du GUDE et peuvent directement au niveau des banques, collaborer pour être de grandes entreprises, de véritables multinationales. On touche là, un élément extrêmement important qui est celui qui constitue parmi tant d’autres, l’attente la plus importante de la PME : avoir en face de soi, quelqu’un qui, dans un échange relativement bref, est capable de vous comprendre, est capable de vous accompagner et est capable de pouvoir vous permettre d’atteindre les objectifs que vous visez », a-t-il précisé.
Une contribution de 75% du secteur privé attendue
Le ministre du Commerce, de l’industrie et de la promotion des PME, Souleymane Diarrassouba, a encouragé les partenaires quant à la fiabilité du guichet unique, afin de favoriser l’innovation, l’amorçage, le développement et la conquête des marchés extérieurs, en contribuant à l’accompagnement des entreprises, à la facilitation de leur accès au financement et à l’obtention de garanties. À ce propos, il a fait remarquer que le secteur privé qui représente le moteur des changements des modes de production dans notre pays, a contribué en moyenne, à 4,7 points entre 2016 et 2021, à la croissance dont le taux global était de 6,2 points en cette période.
Concernant la part des marchés attribuée aux PME, elle est passée à 37,7% à fin décembre 2020 à 50,5% à fin décembre 2021, enregistrant une hausse de 12,8 points. Ce qui montre une nette progression du nombre des PME sur le marché public.
« C’est pourquoi, sous le leadership du président Alassane Ouattara, le gouvernement a traduit sa ferme ambition de positionner le développement et la promotion des PME, comme une priorité nationale en engageant plusieurs initiatives visant à disposer d’un tissu dense de PME productives et compétitives, afin d’accélérer la création de richesse et de faire de la Côte d’Ivoire, un pays à revenu intermédiaire de la tranche supérieure et ce, en cohérence avec le PND 2021-2022 dont la contribution attendue du secteur privé, est de 75% », a-t-il souligné.
En absence de son homologue de l’Economie et des finances, Adama Coulibaly, le ministre du Budget et du portefeuille de l’État, Moussa Sanogo, a plaidé en faveur des PME ivoiriennes souffrant de nombreuses faiblesses qui ne leur permettent pas de participer pleinement au développement du pays, comme il se doit. Partant de ce constat, il a préconisé que la capacité des Ivoiriens à créer de la richesse, doit être renforcée et doit entrer dans la conscience nationale.
Moussa Sanogo a insisté pour dire qu’il était nécessaire de construire en Côte d’Ivoire, l’esprit d’entrepreneuriat et de soutenir ceux qui s’engagent dans cette voie avec audace.
Venance Kokora