Économie

Mission du FMI en Côte d’Ivoire: Un nouveau programme économique et financier au cœur des échanges

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Le ministre Adama Coulibaly (à d) et le chef de mission du FMI (à g) ont échangé sur les raisons de la mise en place du prochain PEF. (Photos : DR)
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Une mission du Fonds monétaire international (FMI) séjourne en Côte d’Ivoire du 1er au 14 mars 2023 dans le but de mener des négociations devant aboutir à la mise en place d’un nouveau programme économique et financier (PEF).

La Côte d’Ivoire envisage la mise en place d’un 3e programme économique et financier, après le succès de ceux des périodes de 2012-2015 et 2016 -2020. À cet effet, le ministre de l’Economie et des finances, Adama Coulibaly, a exprimé cette volonté lors de la cérémonie de lancement des travaux, mercredi 1er mars 2023 au 20e étage de l’immeuble SCIAM à Abidjan, Plateau. Il a profité de l’occasion pour situer les enjeux de ces rencontres entre l’État ivoirien et la mission du FMI.

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« Ce programme est le 3e du genre depuis l’accession au pouvoir de SEM Alassane Ouattara, Président de la République de Côte d’Ivoire, et fait suite à deux autres programmes qui ont couvert successivement la période 2012-2015 et 2016-2020. (…) Aussi, il m’apparaît nécessaire de rappeler quelques faits majeurs de la présente rencontre. Il s’agira pour nos deux équipes, au regard des évolutions récentes de l’économie, de procéder à un diagnostic de la situation économique. À cet effet, les échanges porteront entre autres, sur des sujets déjà discutés lors des précédentes missions, à savoir : le cadre macroéconomique, l’évolution du secteur énergie, la stabilité du secteur financier et évidemment, les questions liées au climat et à la lutte contre le terrorisme qui ont un coût budgétaire important, seront également au centre de nos échanges », a-t-il expliqué.

Les acquis obtenus des premiers programmes

Le ministre Adama Coulibaly n’a pas manqué de souligner quelques résultats probants, après la mise en œuvre réussie des deux précédents programmes. Il a relevé entre autres, l’amélioration du climat des affaires et de la gouvernance, la création de marges budgétaires nécessaires à l’investissement public, l’assainissement des finances publiques et une meilleure gestion de la dette, l’amélioration des performances des administrations fiscales et douanières, la rationalisation des exonérations fiscales, la mise en œuvre de plans de restructuration des banques publiques et le renforcement de la gestion des risques budgétaires liés aux entreprises publiques et au partenariat public-privé.

« Ces programmes ont contribué non seulement au renforcement de la solidité de notre cadre macroéconomique, mais ont surtout contribué à l’amélioration significative du bien-être des populations », a-t-il relevé.

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D’ailleurs, le ministre de l’Economie et des finances a salué les partenaires techniques et financiers de la Côte d’Ivoire qui, grâce à leurs appuis soutenus, ont contribué à l’essor économique observé sur la dernière décennie. Selon Adama Coulibaly, le pays a atteint pour l’année 2022, un taux de croissance estimé à 6,7% avec une inflation à 5,2%. Ce qui démontre que l’économie ivoirienne demeure résiliente et s’inscrit dans le sens de la reprise amorcée en 2021. Cela, en dépit du contexte mondial marqué par l’inflation généralisée résultant des répercussions de la crise russo-ukrainienne.

Il a également assuré la mission présente que les services restent disposés à discuter avec les équipes du FMI sur l’ensemble de ces sujets et d’autres points nécessaires à l’orientation de la politique économique et financière, pour l’année 2023 et à moyen terme. Notons que pour la partie ivoirienne, était également présent, le ministre du Budget et du Portefeuille de l’État, Moussa Sanogo.

Le FMI s’engage à soutenir la Côte d’Ivoire

Le chef de mission du FMI, Olaf Unteroberdoerster, a indiqué pour sa part, que la présente mission sur le sol ivoirien intervient dans une période où le pays est confronté au défi du triple choc de la pandémie COVID-19, des retombées négatives de la crise en Ukraine et du resserrement monétaire mondial. Dans ce contexte, a-t-il fait savoir, la mission a décidé d’assister la Côte d’Ivoire pour concevoir un programme qui lui permettra de maintenir sa stabilité macroéconomique et d’atteindre le statut de pays à revenu intermédiaire, d’ici à 2030.

« Nous allons travailler sur un programme qui va maintenir la stabilité macroéconomique et la viabilité budgétaire de la dette, tout en créant un espace budgétaire pour les dépenses sociales et les investissements prioritaires », a précisé le chef de mission du FMI. Il a enfin, tenu à souligner que son équipe partage tous les objectifs globaux du gouvernement ivoirien.

Venance Kokora

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