Économie

Performance des entreprises: Comment booster le personnel pour une rentabilité

performance-des-entreprises-comment-booster-le-personnel-pour-une-rentabilite
Le professeur Kouamé Félicien recommande aux employeurs de pratiquer la culture de la reconnaissance pour la performance de leurs entreprises (Photo : DR)
PARTAGEZ
Ils sont nombreux, ces employeurs qui croient que les salaires suffiraient à galvaniser leurs équipes pour assurer la dynamique dans le travail. Que non ! Des praticiens tels que le Professeur Kouamé Kouakou Félicien, psychologue du travail et coach activateur de potentiel, soutient le contraire.  

Invité par le club des jeunes banquiers dénommé « Young Bankers club » à se prononcer sur le thème : « Les Awards comme levier de succès des organisations dans le secteur bancaire », le vendredi 02 décembre 2022 à Pullman Hôtel Abidjan-Plateau, le psychologue a déclaré que la nécessité pour une entreprise est de miser également sur la recherche de valeurs. Telle la culture de l’excellence, qui va stimuler une saine compétition entre les travailleurs et booster leurs compétences.

A lire aussiEntreprenariat / Business woman : Le parcours inspirant de Marie Reine de Souza Ovidio

À l’en croire, les Awards ou les distinctions qui sont des opportunités pour y parvenir, en plus du salaire, suscitent la motivation. Citant en exemple le cas des banquiers, il a indiqué que la reconnaissance serait un activateur de l’amélioration de la qualité du service.

« Les Awards sont des opportunités pour les banquiers pour soutenir l’entrain de votre association. En tant que manageurs, entrepreneurs, tous, nous sommes en train de chercher la performance. Cette performance, cette efficacité, cette excellence-là, reposent sur un élément fondamental qui est le sentiment d’appartenance. Mais en réalité, ce sentiment d’appartenance se construit au regard du relationnel avec la hiérarchie et le manager. Donc, ce dernier a un rôle fondamental à jouer dans la consolidation du sentiment d’appartenance du travailleur », a-t-il expliqué.

A lire aussiAlimentation/ Une spécialiste en agro-alimentaire formelle « Il y a beaucoup de gaspillage alimentaire »

Le Professeur est allé plus loin, pour dire qu’il incombe aux employeurs ou managers de se réadapter aux réalités de notre société actuelle, en s’appuyant sur des leviers immatériels qui devraient être pris en compte, en vue d’inspirer et donner du sens au travail que fournissent leurs collaborateurs. « 2 ou 3 personnes peuvent avoir le même salaire, mais pas le même niveau de motivation. Ce qui justifie que le salaire ne suffit pas à enclencher le passage à l’action », a-t-il insisté.

Des leviers immatériels pour booster la rentabilité

04 méthodes, selon le praticien, permettent de maintenir le personnel au travail. Il préconise que soit développé, un fort sentiment d’appartenance qui se construit autour d’une culture d’entreprise forte, conformément aux règlements, chartes, rites, us et coutumes. D’ailleurs, ce premier facteur devra permettre de réussir l’intégration du salarié au sein de l’équipe et favoriser la collaboration. Ce puissant moyen brise donc les clans, les médisances, ainsi que bien de préjugés.

« À partir du premier contact, le nouveau se fait une idée de l’entreprise. Il se rend compte des attitudes qui sont développées. S’il y a une sorte de méfiance, une sorte de gestion clanique où il ne fait pas partie des "bons petits", alors, il est défavorisé. Et ce n’est pas sûr qu’il soit en collaboration avec les autres », a confié l’intervenant.

A lire aussiLoisirs et entreprenariat: Siandou Fofana prend un engagement fort avec les jeunes

L’autre argument évoqué par le professeur, c’est qu’il serait important à l’employeur de favoriser l’accomplissement de soi par le travail, qui suscite un sentiment d’équité. C’est-à-dire fixer ensemble, les objectifs individuels, attribuer rationnellement les tâches.

Aussi, le développement du sens de la responsabilité a été l’un des piliers que le conférencier a appelé à appliquer, parce qu’il est, selon lui, un véritable challenge à relever. Cela demande la participation de l’employé aux décisions de choix.

« À un moment donné de sa carrière, l’individu veut faire ses preuves. Est-ce qu’on lui donne cette occasion de le faire en lui confiant des responsabilités, une marge de manœuvre ? Quand 10 ou 15 ans après, il est dicté par une autre personne sur sa manière de faire, comme s’il venait de commencer, en toute sincérité, cela constitue une sorte de frustration. Et cela est également une source de démotivation au sein d’une entreprise. L’employé se dit que malgré ma contribution, on ne reconnaît pas ma valeur. Quand vous travaillez à la délégation, c’est que vous avez construit autour de vous, des collaborateurs épanouis », a instruit le psychologue.

A lire aussiEntreprenariat: Ces business à petit budget qui rapportent gros

La culture de la reconnaissance a été en dernier lieu, le levier évoqué par le psychologue et activateur de potentiel. Il s’agit pour le manager ou employeur, de mettre en valeur, les compétences de chacun des employés. « Lorsque l’individu fournit des efforts et qu’il n’est pas félicité, il se sent frustré. D’aucuns se disent, si je le félicite aujourd’hui, il ne va plus bien faire. Mais diantre ! Comment pouvez-vous considérer que si vous félicitez un individu, il ne va plus bien faire son travail ? Qui n’a pas envie d’être félicité ? Il ne faut pas bouder le plaisir de féliciter vos collaborateurs. Psychologiquement, ça marque. Complimenter est la meilleure chose, mais beaucoup ne savent pas le faire. La reconnaissance est l’un des piliers fondamentaux. Et je l’ai qualifiée d’épine dorsale pour le bien-être du travailleur et de sa performance », a-t-il encouragé.

La culture de la reconnaissance du mérite

L’invité des jeunes cadres de banques a appelé les patrons et managers d’entreprises à matérialiser la reconnaissance à travers la récompense de leurs collaborateurs, afin de renforcer les liens qu’ils établissent avec les entreprises. « Entre nous, est-ce que vous devez bouder ce plaisir, ce cadeau qui vous est offert et vient appuyer en réalité, tous les efforts que vous êtes en train d’effectuer ? C’est une opportunité », a-t-il interrogé.

A lire aussiEn visite au FEMUA : Patrick Achi exhorte les jeunes à l’entreprenariat

À ce propos, M. Kouamé a fait savoir que les salariés sont de plus en plus fragiles sous le fracas de la vie et la reconnaissance du mérite peut stimuler la motivation et rehausser la performance de l’entreprise. À l’en croire, la récompense attire les talents, diminue le stress, développe une estime en soi, permet à l’employé de prendre des initiatives, renforce la cohésion et contribue à améliorer l’image de l’entreprise.

Auparavant, le commissaire général de ces Awards, M. Mian Yao Sylvain, par ailleurs, président fondateur de cette association, a rappelé la tenue de la première édition des « Young bankers Awards Côte d’Ivoire », dont l’apothéose est prévue en mars 2023. Il a insisté pour dire que le concours avait pour objectif de créer la saine émulation et à mettre en lumière, les meilleurs jeunes professionnels des établissements financiers.

Venance Kokora 

Newsletter
Inscrivez-vous à notre lettre d'information

Inscrivez-vous et recevez chaque jour via email, nos actuaités à ne pas manquer !

Veuillez activer le javascript sur cette page pour pouvoir valider le formulaire