La démarche de M. Achi fait suite à la décision du gouvernement de la mise en œuvre de deux programmes dans le secteur de l’élevage, de la pêche et de l’aquaculture, en vue d’atteindre un taux de couverture d’environ 70% dans le secteur à l’horizon 2025.
Le 19 janvier 2022, à l’issue du Conseil des ministres, le porte-parole du gouvernement, Amadou Coulibaly, avait donné plus de détails sur les projets en question.
« La Côte d’Ivoire met en œuvre, la Politique nationale de développement de l’élevage, de la pêche et de l’aquaculture, dénommée (PONADA 2022-2026), ainsi qu’un programme stratégique de transformation de l’aquaculture en Côte d’Ivoire. Il s’agit de lever avec ces deux programmes, les contraintes majeures du secteur des ressources animales, en vue d’atteindre un taux de couverture d’environ 70% des besoins de consommation des populations à l’orée 2025 », a-t-il déclaré.
Concernant le PONADA dont l’investissement s’élève à plus de 1 049 milliards de FCFA, le gouvernement vise trois objectifs stratégiques, à savoir l’amélioration de la productivité et la compétitivité de la filière animale et halieutique en cohérence avec les objectifs de protection environnementale, l’amélioration de la gouvernance et l’amélioration des moyens d’existence des acteurs.
Une mission de terrain
Pour l’heure, le Premier ministre se rend à Bouaké, précisément à la station piscicole de la Loka (Bouaké) pour activer le PSTACI qui va permettre à la Côte d’Ivoire de produire environ, 500 000 tonnes de poissons à l’horizon 2030 avec une chaîne de valeur estimée à 825 milliards de FCFA. Cette production vise non seulement à couvrir les besoins nationaux, mais elle va permettre au pays de prétendre à l’exportation des produits halieutiques. Le projet PSTACI a pour but de réduire, de façon significative, la dépendance extérieure du pays en matière de ressources halieutiques ; mais également de stimuler des investissements dans le secteur aquacole et favoriser la création d’emplois pour les femmes et jeunes.
Le projet, dans la phase pilote, est établi sur deux sites et bénéficie du regard d’experts nationaux et internationaux. Il s’agit de la station piscicole de la Loka (Bouaké), et de l’Ecole de Spécialisation en Pisciculture et Pêche Continentale de Tiébissou (site de Koubi).
Ce programme cher au gouvernement, entend de mettre en œuvre, la vision du chef de l’État, Alassane Ouattara, qui se fonde sur une « Côte d’Ivoire Solidaire » en lien avec la Politique nationale de Développement de l’Elevage, de la Pêche et de l’Aquaculture (PONADEPA). C’est un cadre cohérent de programmation des investissements publics et privés dans le secteur des ressources animales et halieutiques, sur la période 2022-2026.
Autosuffisance et sécurité alimentaire
Le pays s’est fixé comme objectif de franchir le cap de 2030 sous de nouveaux auspices, avec à la clé, une sécurité et autosuffisance alimentaire. Pour le gouvernement, cela implique le développement aquacole et permet de faire de ce secteur, un instrument privilégié de croissance économique, de lutte contre la pauvreté, de la sécurité alimentaire, et de création d’emplois.
Le programme PSTACI prévoit la création de zones de développement de productions animales et halieutiques regroupant sur un même site, tous les maillons de l’activité aquacole.
En plus du projet pilote portant sur la création de fermes pilotes sur le lac Koubi, Loka, Grand-Lahou est dans le viseur de l’État ivoirien.
