Économie

Alimentation/ Une spécialiste en agro-alimentaire formelle « Il y a beaucoup de gaspillage alimentaire »

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Zadi Zadi Annick Jocelyne épouse Maho : « aux vendeurs de produits vivriers, je dis désormais plus de gaspillage »
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Zadi Zadi Annick Jocelyne épouse Maho, est restauratrice à la base, avant de se tailler une réputation de diététicienne et nutritionniste dans l'agro-alimentaire. Elle partage son expérience tout en donnant des conseils aux personnes souhaitant se lancer dans l’entreprenariat.

Vous entreprenez dans divers secteurs d’activité, dont l'agro-alimentaire. D'où est venue l'idée de cette initiative ?

L’idée m'est venue du constat que j'ai fait sur nos marchés où j’ai noté beaucoup de gaspillage alimentaire. On produit beaucoup et on en perd énormément. Comme j’aime tout ce qui est naturel et bio, j'ai fait des recherches, et je me suis dit : et si on transformait nos produits alimentaires locaux, de manière simple et naturelle, en les déshydratant sous toutes leurs formes ? J'ai donc créé une page Facebook nommée « Épicerie Bio de chez nous ». Elle présente l'importance qu'il y a à consommer localement nos produits et à prôner les valeurs nutritionnelles contenues dans chaque aliment.

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Que produisez-vous ? Comment arrivez-vous à vous approvisionner pour réaliser ces produits ?

Je prends les produits sur nos marchés. Je produis à partir des céréales de chez nous, qu’on peut substituer au blé pour faire des gâteaux, du pain… Je fais aussi des épices, des saucisses à base du tapioca, de la cosmétique traditionnelle… Je tiens une boutique de produits transformés à base d’aliments naturels et de produits de beauté naturelle.

Beaucoup de personnes veulent entreprendre, mais elles ont peur. Que leur conseillez-vous ?

Je leur conseillerai de se lancer. On regarde beaucoup aux finances et cet élément bloque plus l'entrepreneur en devenir. Or, sans argent, on peut entreprendre à partir du ‘’mindset’’, comme disent les Chinois. Je vends mes produits autour de moi et par ma boutique en ligne. Je booste mes pages et j'ai un bon retour. J'espère participer au développement de notre pays.

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L’activité que vous avez embrassée nourrit-elle son homme ? À combien peut-on estimer votre chiffre d’affaires ?

Je roule sur fonds propres. Ce que je gagne de mes autres activités en parallèle, je l’injecte dans mon projet. On ne peut pas être dans l'agro-alimentaire et rester dans la faim, c'est impossible. Je vends des aliments transformés, ainsi que des boissons naturelles et bien d'autres produits alimentaires. Pour le moment, je ne fais pas de grands chiffres d'affaires, mais par la grâce de Dieu, ça viendra.

Comment arrivez-vous à convaincre les gens de solliciter vos services ?

À travers mes publications sur mes pages Facebook et LinkedIn. J'ai des emballages simples avec mon étiquette, j'ai ma boutique en ligne.

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Comment êtes-vous organisée pour mener à bien vos activités ? Combien de personnes vous employez ?

Tout est déjà préalablement établi, j'ai des aides venant de personnes expérimentées. Pour l'instant, je travaille avec mon époux.

Quelle est votre contribution dans la politique du gouvernement pour valoriser l’agro-alimentaire ?

Je crois que chacun de nous doit apporter sa contribution pour le développement de notre pays. Ma contribution est de lutter contre la faim, contre les maladies liées à une mauvaise alimentation et, en même temps, valoriser nos produits locaux pour mieux les exporter. Je souhaiterais montrer à chaque Ivoirien que nous n'avons rien à envier aux Occidentaux. Nous pouvons consommer le made in Côte d'Ivoire, et c'est possible.

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