Pour la seule année 2023, dédiée de façon spécifique à la jeunesse, le ministre de la Promotion de la jeunesse, de l'insertion professionnelle et du service civique, a enregistré plus d'un million de jeunes impactés par les programmes d'insertion, de formation et autres. À travers la Côte d'Ivoire, ils sont des milliers, ces jeunes entrepreneurs bénéficiaires des dispositifs et de l’accompagnement de l'État et dont les activités connaissent de francs succès.
À l'occasion du déploiement, depuis mercredi dernier, des services du ministère en charge de l'insertion professionnelle des jeunes dans la région du Gbêkê, Mamadou Touré a pu mesurer l'impact positif sur la jeunesse de cette zone. Grâce au financement reçu, lui permettant de développer son activité, Loukou Jean Romaric est devenu un vitrier heureux et prospère à Sakassou. « J'ai souscrit au programme d'activités génératrices de revenus (AGR), il y a deux ans. J'ai bénéficié de 650.000 Fcfa pour agrandir mon business. Après le remboursement, j'ai bénéficié à nouveau, d'un montant d'un million F CFA. Cela m'a permis d'acquérir de plus amples matériaux », explique-t-il, vendredi 25 octobre 2024. Aujourd'hui, chef d'entreprise, il emploie 4 personnes. Sa plus grande ambition « c'est de grandir davantage son activité et d'ouvrir d'autres ateliers dans les villes environnantes ».
L’histoire de N’guessan Vincent De Paul, dans son rêve de devenir un opérateur économique puissant dans la région, est tout aussi saisissante. « J'ai bénéficié de deux prêts. Un premier, d'un million et un autre de 2 millions F cfa. J'ai ouvert une agence de transferts monétaires à Sakassou. Le deuxième prêt m'a permis d'ouvrir d'autres agences, notamment à Bouaké. J'ai aussi décidé de diversifier mon activité et m'orienter vers d'autres offres. J'ai ouvert un lavage auto, un salon de coiffure, une cave, etc. », détaille ce jeune opérateur économique aux grandes ambitions, ce même vendredi 25 octobre 2024.
De puissants opérateurs économique en devenir
Avec un volume de transactions qui tourne autour de 6 millions de F CFA, N’guéssan Vincent De Paul se dit surtout fier d’employer aujourd'hui 15 personnes. Ces exemples de réussite s’observent dans presque toutes les localités où les dispositifs sont mis en œuvre. Toujours dans la région du Gbêkê, mais cette fois-ci à Botro, les populations se félicitent de l’activité florissante d’une des leurs filles. Mlle N'dri Akissi Rosine, propriétaire du maquis “Plein air”, a retrouvé le sourire et la fierté de compter parmi les femmes qui font bouger l’économie de la ville. Si l’on s’en tient à la réaction populaire dans la salle, lors de la rencontre du ministre Mamadou Touré et des jeunes le mercredi dernier, on peut dire que son maquis est bien connu. J’avais souscrit, informe-t-elle, « pour un financement d'un million. J'ai effectivement reçu cet argent. Je me suis donc lancée dans la restauration. Aujourd’hui, j’emploie 5 personnes. Je remercie le gouvernement, je remercie l’Agence Emploi jeunes.
Dans mon maquis, je propose essentiellement les mets ivoiriens (foutou, riz, poissons et poulets africains à la braise ou à la soupe, boissons…) ». Et si cette restauratrice peut avouer devant le public que les affaires tournent plutôt bien, c’est bien parce qu’elle en est la preuve vivante. Comme elle, toujours à Botro, Boa Anderson, s'est vu accorder un financement de 600.000 Fcfa à travers le programme MPE, pour son salon de coiffure. Ce financement, témoigne Anderson, lui a été d'une « grande aide ». « J'ai pu équiper mon salon de coiffure. Avant, nous coiffions à 200 F CFA, mais aujourd'hui, grâce à ces nouveaux équipements, les tarifs ont augmenté. Mon rendement a également connu une amélioration. J'emploie actuellement deux personnes et grâce au financement de l'Agence Emploi Jeunes, j'ai pu ouvrir un autre atelier près de Béoumi », se félicite-t-il. À ses amis qui ne croient toujours pas à la fiabilité de ces programmes, Anderson adresse un message. « J'encourage les jeunes à postuler aux offres de l'Agence Emploi Jeunes. Auparavant, je pensais que ces projets ne profitaient qu'à certains groupes, mais après avoir essayé moi-même, cela a fonctionné dès la première fois », encourage-t-il. Comme lui, Sanogo Mamadou, toujours à Botro, a obtenu un financement à hauteur d'un million Fcfa.
Des projets qui se diversifient
Sanogo Mamadou, toujours à Botro s'est vu octroyer un financement à hauteur d'un million Fcfa. Ce soutien lui a été d'une aide incomparable. « Avant, je faisais de petits business de vente de pièces détachées pour subvenir aux besoins de ma famille. J'ai décidé de me consacrer essentiellement à la commercialisation du gaz butane et j’ai ouvert un petit magasin. Et grâce au soutien de l'État, j’ai pu agrandir mon commerce. Aujourd’hui, j’ai pu ouvrir trois dépôts de gaz et j’emploie 5 personnes. J’arrive à m’occuper dignement de ma famille », lance-t-il avec beaucoup de fierté. Le ministre de la Promotion de jeunesse, de l'insertion professionnelle et du service civique, qui effectue depuis mercredi dernier une visite de terrain dans la région du Gbêkê, a salué l’engagement de tous ces jeunes qui se battent pour réussir dans leurs activités.
« Le chef de l'État met la jeunesse au cœur de ses priorités, depuis plusieurs années. De nombreux jeunes ont bénéficié de financement dans le cadre des programmes d'insertion. Nous sommes là pour vérifier l'efficacité des dispositifs et aussi l'impact de ceux-ci sur la vie de ces populations. Bravo à tous ces jeunes qui ont réussi dans leurs entreprises. Vous devez être des ambassadeurs pour témoigner. À travers vous, d'autres jeunes sauront que ces dispositifs sont réels. Le processus de financement est inclusif, avec l'égalité des chances pour tous », a-t-il encouragé. Pour la localité de Sakassou, Mamadou Touré a annoncé un financement exceptionnel de 200 millions F CFA pour renforcer les opportunités d’insertion. Présent à cette rencontre avec les jeunes, le ministre-directeur de cabinet du vice-Président, Ahoutou Koffi Emmanuel, a salué tous les efforts du gouvernement en faveur des jeunes de sa localité.
Notons que le ministre de la Transition numérique, Ibrahim Khalil Konaté, a également pris part à ces échanges.
Manuel Zako, envoyé spécial à Sakassou