Société

Santé, éducation, trêve sociale: Voici les exigences des acteurs de la société civile pour l’année 2023  

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Que souhaitent-ils pour cette année 2023 ? Assurément que les préoccupations des acteurs de la société civile différent de celles de l’année 2022. Ils ont d’autres exigences et d’autres combats. Dans ce panel, ces acteurs déclinent leur vision et leurs attentes.  La question sanitaire avec la problématique de la qualité des soins dans les hôpitaux publics, la réforme du système éducatif avec l’application des résolutions des états généraux, la lutte contre la cherté de la vie, le maintien de la paix sociale avec la signature de la trêve sociale sont entre autres, les grands axes des attentes de ces leaders syndicaux.  

Soumahoro Ben N’Faly, Fédération des consommateurs : « Que la cherté du coût de la vie soit réduite à un niveau acceptable »

Soumahoro Ben N’Faly, Fédération des consommateurs

« Nous souhaitons que la cherté du coût de la vie soit réduite à un niveau acceptable. Les consommateurs doivent être solidaires. Pour 2023, il faut que les consommateurs soient prêts à adopter l’attitude du boycott.  Cela veut dire que pour tout produit dont nous estimons que les prix sont hors de portée, nous devons être prêts à boycotter ces produits. Aucun opérateur économique ne peut tenir après trois jours de boycott de ces produits. Cessons de pleurer en regardant seulement du côté du gouvernement. La balle est aussi dans notre camp. Mais tant que nous passerons notre temps à attribuer la cherté de la vie au gouvernement, nous n’allons pas nous en sortir. Les consommateurs doivent changer de comportement. Nous allons nous battre pour que toutes les décisions prises par le gouvernement pour impacter directement sur le consommateur, soient respectées à quelque niveau que ce soit. »

Boko Kouaho, porte-parole de la COORDISANTE : « Que la réforme hospitalière soit mise en marche »

Boko Kouaho, porte-parole de la COORDISANTE

« Nous caressons le vœu de l’exécution de la réforme hospitalière. C’est  un programme national d’amélioration du système hospitalier. Nous souhaitons que cette loi soit mise en exécution pour que la population reçoive des soins de qualité, un meilleur accueil dans les hôpitaux, une meilleure prise en charge et que l’hôpital public ne soit pas vu avec hantise, comme on l’a vu en 2022 où il y a eu beaucoup de cas de dysfonctionnement avec des cas de décès regrettables. Que la réforme hospitalière soit mise en marche pour donner de meilleurs soins à la population qui en a besoin. L’année 2022 a été une année calme dans le milieu de la santé, nous souhaitons que le dialogue social sectoriel soit dynamique, de sorte à prévenir toute situation de crise sociale.

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Si le dialogue social est ouvert, dynamique et franc, prenant en compte les attentes sectorielles des personnels de la santé, par le ministère de la santé et le gouvernement, nous participerons aux deux grands programmes qui vont booster la santé en Côte d’Ivoire, à savoir la réforme hospitalière et les prestations de la CMU. Ces deux grands programmes qui sont liés et leur mise en œuvre nécessite un engagement fort de l’État à l’endroit des ressources humaines de la santé ».

Zadi Gnagna : « La Centrale Plateforme nationale attend pour 2023, sa reconnaissance pleine et entière en tant que centrale syndicale »

Zadi Gnagna

« Le 5 février 2019, le gouvernement ivoirien a pris un arrêté qui fait de nous, la 6e centrale syndicale de Côte d’Ivoire et jusqu’à présent, nous ne pouvons pas bénéficier des avantages liés à ce statut. Nous sommes frappés d'un ostracisme incompréhensible, au point que nous ne sommes pas invités aux cérémonies officielles. Le moment est venu pour que cette injustice soit réparée. Et nous comptons sur le gouvernement ivoirien qui a compris et à qui nous avons démontré notre capacité à dialoguer, à respecter les accords, en dépit de tout ce qu’on a pu subir. La Centrale Plateforme nationale a toujours respecté sa parole.

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Que faut-il encore démontré ? Nous sommes aujourd'hui présents de façon forte, dans le secteur privé où nous avons même gagné des élections professionnelles face aux anciennes centrales syndicales. Le moment est donc venu pour que nous puissions rentrer dans notre statut de centrale syndicale entière. La Centrale Plateforme a un ancrage national reconnu par l’ensemble des Ivoiriens. Elle a apporté beaucoup aux travailleurs et à la paix sociale. Nous comptons sur le président de la République, sur le Premier ministre et les ministres concernés pour que cette question soit résolue. Et nous avons bon espoir que 2023 verra l’entrée de la Centrale Plateforme nationale dans le giron des centrales syndicales reconnues par l’État de Côte d’Ivoire ».

Gaoussou Diabaté, Fédération nationale des unions de jeunesse de Côte d’Ivoire (FENUJECI) : « Que toutes les conditions soient créées pour que les jeunes puissent bénéficier pleinement des projets »

Gaoussou Diabaté, Fédération nationale des unions de jeunesse de Côte d’Ivoire (FENUJECI)

« Nous souhaitons une longévité au président de la République et une santé de fer pour lui permettre de poursuivre les grands chantiers du pays, notamment en faveur des jeunes. Nos vœux vont également à l’endroit du ministre de la Jeunesse, Mamadou Touré qui est la cheville ouvrière de toutes les volontés du Président de la République, en termes de déclinaison matérielle des programmes du chef de l’État en faveur des jeunes. C’est la santé dans un premier temps pour les jeunes, parce qu’un jeune en bonne santé, peut valablement contribuer au développement de son pays.

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L’année 2023 a été déclarée année de la jeunesse. Le Président de la République l’a dédiée à la jeunesse. En tant que responsable de jeunesse, nous invitons les jeunes à surtout s’approprier cette belle opportunité du chef de l’État. Il y a plusieurs opportunités qui s’offrent à nous, nous invitons les jeunes à saisir  toutes ces opportunités qui vont contribuer non seulement à la transformation de notre personnalité, mais aussi à la transformation de notre pays. Que toutes les conditions soient créées pour que les jeunes puissent bénéficier pleinement de ces projets. »

Aka Kadio Claude, Président de l’Organisation des parents d’élèves et étudiants de Côte d’Ivoire (OPEECI) : « Que les conclusions des états généraux de l’éducation soient appliquées »

Aka Kadio Claude, Président de l’Organisation des parents d’élèves et étudiants de Côte d’Ivoire (OPEECI)

« Je souhaite ardemment que les conclusions des états généraux de l’éducation soient appliquées pour le bonheur de l’école ivoirienne. Je souhaite qu’il y ait la paix au niveau des universités et grandes écoles, que les décisions qui seront prises, soient des décisions qui permettent de maintenir l’équilibre, le calme afin que l’année scolaire 2023 se termine dans le meilleur des cas. A tous les enfants, que les tricheries soient proscrites dans leur comportement, de sorte que les résultats scolaires s’améliorent à tous les niveaux. Nous souhaitons ne plus revivre le phénomène des congés anticipés, parce que cela a terni l’image de notre système éducatif. »

Propos recueillis par Ernest Famin

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