Société

Mise en œuvre de la stratégie nationale de sécurité routière: Le taux de morts par accident passe de 98% à 35%

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Amadou Koné a exhorté les automobilistes aux bonnes pratiques sur les routes ivoiriennes. (Photo : DR
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Grâce aux actions et efforts conjugués du gouvernement, le taux d’accident et de personnes tuées est peu à peu en train d’être réduit.

Même si nous sommes encore loin des ambitions du gouvernement en matière de sécurité routière (réduire de 50% le taux de personnes tuées par an), les statistiques actuelles sont plutôt encourageantes. De 1614 personnes en 2021, le nombre de tués par la faute des accidents en 2022, est de 1051. Une baisse considérable réalisée, selon les sources, grâce aux efforts du gouvernement, notamment à travers le ministère des Transports. Le ministre Amadou Koné, a fait le bilan à mi-parcours de la Stratégie nationale de sécurité routière (SNSR) 2021-2025. C’était le jeudi 2 mars 2023 à Yamoussoukro, au cours de la conférence de presse mensuelle du Centre d'Information et de Communication gouvernementale (CICG) dénommée « Les Rendez-vous du gouvernement ». Pour cet exercice sous le thème : « Modernisation du transport routier en Côte d'Ivoire : enjeux, défis et perspectives », le ministre des Transports avait, à ses côtés, son collègue de l'Intérieur et de la Sécurité, Vagondo Diomandé, et celui de la Communication, Amadou Koné, qui en assurait la modération.

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Amadou Koné a indiqué que « 94% des accidents sont dus à l'action humaine et 65% des personnes tuées sont les piétons et conducteurs de 2 et 3 roues. Les véhicules poids lourds sont responsables de 13% des tués, quand les minicars et autocars sont responsables de 21% des tués ». Pour Abidjan seulement, on note aussi une baisse de 24% du taux d’accident. « La sécurité routière, c’est l’affaire de tous. Des accidents peuvent être évités. Je voudrais engager tout le monde, surtout la jeunesse, aux bonnes pratiques. En respectant le code de la route, vous pouvez vous sauver et sauver des vies », a exhorté Amadou Koné. En plus d’être un problème de santé publique, l’insécurité routière constitue un véritable frein au développement socio-économique du pays. Les pertes en vies humaines et les conséquences des accidents de la circulation routière, absorbent environ 3% du PIB de la Côte d’Ivoire, selon le ministère des Transports. Pour inverser cette tendance donc, la sécurité routière figure en première ligne dans les stratégies globales de développement de la Côte d’Ivoire. Pour ce faire, le Plan stratégique élaboré pour 2021-2025, a retenu comme socles, l’engagement citoyen de tous pour la Sécurité Routière, l’efficience de la riposte et l’anticipation par la mise en œuvre des nouvelles technologies au service de la sécurité routière.

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Cette cérémonie était l’occasion pour le ministre en charge des Transports, de lancer la deuxième édition de la ‘’Semaine de la sécurité routière’’. Cela devrait permettre de réduire davantage, les risques d’accident et promouvoir les bonnes pratiques. Dans la même veine, des mesures sont annoncées. « Nous sommes en train de dématérialiser l'examen théorique du permis de conduire. Les examens se font déjà dans certaines langues nationales. Nous avons un nouveau système d'immatriculation qui entre en vigueur très bientôt. Ce nouveau système se fait en fonction du district. L'immatriculation va comporter 2 chiffres et 2 lettres. Une quarantaine de centres va voir le jour à travers le pays. Les plaques seront imprimées sur place. Les coûts seront également harmonisés pour éviter les démarcheurs. Un délai de mise en règle sera aussi accordé », a informé Amadou Koné. À l’en croire, la volonté du gouvernement : « c'est de faire en sorte que les véhicules et les conducteurs seront identifiés ». Et d’ajouter que, pour les visites techniques, il y a « 40 centres ouverts à travers le pays avec plusieurs opérateurs ». À ces réformes, il faut ajouter la création de comités locaux. « Dans toutes les régions, des comités locaux seront installés. Les préfets de région devront désigner les membres desdits comités. Leur rôle sera de fournir des données statistiques afin de mieux orienter les actions gouvernementales. Cela nous permettra de comprendre les causes, et d'avoir une cartographie des accidents », a-t-il indiqué.

Manuel Zako

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