Société

Islam : Les grandes œuvres de l'Imam Idriss Koudouss

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En janvier 1993, l’assemblée générale du Conseil National Islamique, CNI, se tient finalement à la mosquée d’Adjamé. Prévue initialement pour le 28 Novembre 1992, elle fut annulée à la veille sans raison, alors que les délégations étaient déjà arrivées de tout le pays. La provocation était évidente. Les intrigants du pouvoir et leurs alliés avaient prévu une réaction violente de la part de notre communauté. Ce serait l’alibi idéal pour interdire à jamais l’assemblée générale. Le CNI ne serait jamais né. 

Nos imams, à travers leur porte-parole Aboubacar Fofana, ont apaisé les jeunes en ébullition. L’injustice était flagrante, mais notre réaction était digne et noble. L’image de violence par rapport à laquelle on voulait nous identifier, s’est transformée en image d’hommes pacifiques. Ils ont leur plan, Dieu aussi a son plan. Et Dieu est un bien meilleur stratège (3:54). Un ministre-conseiller du président Houphouët-Boigny, Dr Balla Keita a saisi l’occasion pour plaider auprès du président. L’ Assemblée s’est tenue le 9 Janvier 1993. La sagesse de nos imams a prévalu.

Il était un grand militant, quoiqu’il n’appartenait à aucune organisation structurée.

Alors qu’il était visé comme le président, le Cheikh Boikary, de concert avec nos imams, a proposé un jeune cadre de notre administration, très engagé dans la Dawah. Il avait déjà une formation solide dans nos écoles coraniques avant de poursuivre ses études supérieures au Maroc. Il parle les langues arabe, le français et le malinké. Il était un grand militant, quoiqu’il n’appartenait à aucune organisation structurée. Il a construit une mosquée à Yopougon. Mais avant, il était le conférencier de la communauté musulmane d’Abobo Sogefiha. Il est imam mais il ne tend pas la main, c’est plutôt lui qui donne. L’imam Idriss Koné représentait le profil idéal.

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Il deviendra le premier président du CNI, le premier chef en qui toute la communauté se reconnaîtra : Jeunes, vieux, cadres, ouvriers, traditionnalistes, soufis, orthodoxes, arabisants, etc..  Le Cheikh Tidjane était chargé d’informer l’imam Koudouss du choix porté sur sa personne. Koudouss a d’abord répondu qu’il n’est pas intéressé. C’est une obligation et un devoir, lui dit le cheikh Tidjane Ba. Toute la communauté porte son espoir sur toi. Ainsi sera-t-il ! 

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Les musulmans ont désormais une voix et leur voie.

Le 9 Janvier 1993, Koudouss est intronisé le premier président du CNI, avec à ses côtés son aîné et grand architecte de la communauté, le Cheikh Boikary Fofana, et en présence du député-maire d’Adjamé Lassana Dembélé, du Dr Balla Keita et du ministre Léon Konan Koffi représentant le chef de l’état. Les musulmans ont désormais une voix et leur voie. Le CNI avait été bien pensé même s’il méritait d’être pansé dans le temps. 

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Quand le président Houphouet les reçoit, le CNI à travers son président Koudouss, adresse des doléances dont les bénéfices continuent de profiter à toute la communauté jusqu’à ce jour : le lendemain de lailatul Qadr et du Maouloud férié, le lundi férié si les fêtes de Tabaski et Ramadan coïncident un Dimanche, l’obtention d’une fréquence radio, l’obtention du site de la mosquée du plateau, l’organisation du hajj confiée aux musulmans, l’obtention de plusieurs sites pour la construction d’infrastructures pour la communauté y compris le terrain de Bonoumin. 

Les musulmans ont désormais leur place. L’œuvre accomplie est énorme. Des hommes ont été instrumentaux dans leur réalisation. Dieu ait pitié d’eux, Dieu ait pitié du Cheikh Koudouss.

Texte Ahmed Kagone

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