Cet affrontement entre des agents du Groupement spécial de lutte contre l’orpaillage illégal ( GS-Loi) et des jeunes de Kokumbo a occasionné 5 morts et 19 blessés, le mercredi 12 dernier. Plusieurs rencontres entre les populations et les autorités ont eu lieu, à l’effet d’apaiser les tensions et d’éviter que cela ne se reproduise.
Le Général Apalo Touré, Commandant supérieur de la gendarmerie a initié des négociations, le vendredi 14 octobre entre les protagonistes. Il a de ce fait adressé une sévère mise en garde aux personnes qui s’attaqueraient aux forces de l’ordre. « Nous sommes en deuil. Mais on doit vous regarder dans les yeux et vous dire la vérité. Ailleurs, des gens se sont organisés avec leurs cadres pour mener cette activité en toute légalité. Mais ici, vous vous organisez avec les orpailleurs pour attaquer vos forces de l’ordre. Quand les gens vont finir par gâter vos terres et vos eaux, ils vont partir pour vous laisser ici », a -t- il déploré les pertes en vie humaine.
La Sous -préfète de Kokumbo ayant échappée de justesse à un lynchage de la part de ces jeunes en colère contre le déguerpissement de leur site d’orpaillage, Apalo Touré a également condamné ce genre d’actes qui ternissent l’image de la ville à l’endroit des autorités. « On n’attaque pas les symboles de l’Etat. Il faut faire attention, je ne veux plus entendre ça ! Je suis Général. Madame la sous-préfète, je la respecte en tant que femme, maman et représentante de l’Etat. C’est votre sœur, elle est là pour vous. Je vous demande quel que soit la situation de respecter la loi et l’Etat. Force doit rester toujours à la loi ».
Une autre rencontre entre le Préfet de Toumodi et les populations a eu lieu, hier dimanche 16 octobre. Kouadio N’Da Julien, premier adjoint au maire de Kokumbo a profité de l’occasion pour une meilleure prise en charge professionnelle des jeunes, afin que ceux-ci se détournent des activités illicites. « L’orpaillage est pratiqué ici depuis le 18e siècle. Avec la rareté des terres et le manque d’emploi local, nos jeunes ont repris cette activité. Nous sollicitons un encadrement de nos jeunes (…). Il y a 3 mois, 14 de nos jeunes ont été arrêtés par l’Unité spéciale, nous demandons la libération de nos jeunes ».
Pour rappel, cet affrontement entre le GS-Loi et des jeunes de Kokumbo fait suite à une opération de déguerpissement de site d’orpaillage illicite à proximité d’un lycée. Chose dont ceux-ci se sont farouchement opposés.
Bema Bakayoko