Ce sont 10 enquêtes et 6 documents généraux concernant plusieurs sujets d’actualités en Côte d’Ivoire qui ont été égrainés. Notamment, l’enquête sur la resocialisation des femmes détenues, la cartographie des cliniques privées (en cours), le respect des prescriptions de construction des bâtiments, l’accessibilité des structures sanitaires dans le système éducatif ivoirien que Namizata Sangaré a abordé lors de cette rencontre.
L’enquête sur la resocialisation des femmes détenues en Côte d’Ivoire a couvert 18 Maisons d’arrêts et de corrections sur les 34 que compte la Côte d’Ivoire. Les résultats ont montré que 32% des détenues s’intéressent à la couture, 28% à la coiffure, 25% pour ce qui est du commerce, 8% à la pâtisserie, 3% pour la poterie céramique, 3% pour celles qui ne savent que faire et 1% pour la comptabilité. Selon les enquêteurs du CNDH, il existe une vulnérabilité chez les femmes lors de leur détention et à la fin de leur peine. Dans leurs recherches, ils ont constaté que 16 sur les 18 prisons visitées ne proposent pas d’activités aux femmes pensionnaires. Elles passent ainsi leurs journées entre corvées d’entretiens locaux, la cuisine, la télévision et les causeries entre elles. L’oisiveté dans les prisons a été pointée du doigt comme étant un facteur sous-jacent de la criminalisation et de la récidive de certains délinquant(e)s.
Les agents ont de ce fait apportés des recommandations au ministère de la Justice et des droits de l’homme. Standardiser l’ensemble des activités de réinsertion sociale à l’attention des femmes détenues, renforcer les capacités des agents de l’administration pénitentiaires sur la réinsertion sociale, nouer des partenariats avec les institutions de formation et d’éducation féminine (IFEF) pour la formation professionnelle des détenues et sensibiliser leurs parents sur la nécessité du soutien familial.
Ces enquêtes ont permis de saisir les autorités compétentes afin qu’elles s’imprègnent de la situation.
Dans son discours de présentation, la présidente du CNDH a décliné les objectifs de cette rencontre avec les médias. « Nous vous avons invité pour que vous nous aidé à remplir notre rôle de vigile en matière de droit de l’homme. Vous les femmes et hommes des médias vous êtes très importants pour nous dans la promotion et la défense des droits de l’homme parce que vos actions y contribuent » a-t-elle exhorté.
Dr Aka Brou, représentant de l'ordre des médecins au sein du Conseil national des droits de l’homme a mis fin à la rencontre. Il a invité les participants à faire la promotion de la ‘’Quinzaine des droits de l’homme’’ qui aura lieu du 1er au 15 décembre. Elle sera marquée par deux faits à savoir la Journée mondiale de la lutte contre le SIDA et la Journée internationale des droits de l’homme ainsi que l’attribution du prix national CNDH 2022.
Bema Bakayoko avec Hadassa T.
