L’Administrateur général de la Police nationale a évoqué hier, le trafic de drogue en Côte d’Ivoire, non sans en donner des explications. C’était à l’ouverture des travaux de la réunion conjointe entre le réseau des autorités centrales et des procureurs de l’Afrique de l’Ouest (WACAP) et le comité des chefs de police d’Afrique de l’Ouest (CCPAO).
Il est bien possible de réprimer la grande criminalité en Afrique de l’Ouest. Mais si ce fléau reste un défi, c’est bien à cause du manque de base de données. C’est en tout cas, ce qu’a indiqué ce lundi 4 juillet 2022, le chef de la police ivoirienne, Youssouf Kouyaté, à l’ouverture des travaux de la réunion conjointe entre le réseau des autorités centrales et des procureurs de l’Afrique de l’Ouest (WACAP) et le comité des chefs de police d’Afrique de l’Ouest (CCPAO).
Évoquant la récente saisine de drogue dans son pays, l’administrateur général de la Police nationale a rappelé la valeur marchande de la cocaïne interceptée, estimée à plus de 40 milliards de FCFA. Et le général Kouyaté de révéler que le principal cerveau de l’opération n’était pas un inconnu ! Selon lui, c’était un récidiviste bien connu dans des pays de la sous-région, puisqu’il « a plusieurs fois été interpellé pour trafic de drogue ». « L’absence de renseignements de base de données nationales a favorisé la libre circulation de ce récidiviste sur le territoire ivoirien », a-t-il regretté. Pour l’officier général, il est plus qu’urgent « de renforcer la coopération policière régionale et internationale ». « Cette rencontre, a-t-il insisté, est d’autant plus importante que la lutte efficace contre la criminalité transnationale organisée, ne saura être possible sans une réelle coopération entre les forces chargées de la lutte et les autorités centrales d’application de la loi ».
Cette rencontre sur le renforcement de la coopération judiciaire dans la lutte contre le crime organisé transnational, se tient sous l'égide du projet conjoint de l'Office des Nations Unies contre la drogue et le crime (ONUDC) et la GIZ. Elle vise l’élaboration et la signature d’un protocole d’accord entre les parties pour une meilleure coordination de la lutte contre les crimes organisés transnationaux. Il s’agira au cours de ces trois jours de travaux pour ces experts, policiers, procureurs venus des 17 pays d’Afrique, d’examiner les instruments ou les cadres juridiques existant entre les organismes d’application de la loi et les organes de poursuite dans le domaine du trafic de drogue. Et enfin, le renforcement des liens opérationnels entre les procureurs et les enquêteurs.
Ténin Bè Ousmane