Société

Violences faites aux femmes : Nassénéba Touré prend les devants de la lutte

violences-faites-aux-femmes-nasseneba-toure-prend-les-devants-de-la-lutte
PARTAGEZ

Le phénomène des violences subies par les femmes sur toutes ces formes prend de l'ampleur en Côte d'Ivoire, notamment dans certaines régions où le fléau est beaucoup accentué.

 

Le défi de réduire de manière significative, à défaut d’éliminer totalement les actes de viol sur les femmes, est une préoccupation majeure de l'action gouvernementale.

Elle est d'autant plus importante que le gouvernement, à travers le ministère de la Famille, de la Femme et de l'Enfant, a décidé de mettre les bouchées doubles à l'occasion de la campagne nationale des 16 jours d'activisme. Cette campagne, débutée le 25 novembre 2021, s'achèvera le 10 décembre 2021. Nassénéba Touré, ministre de la Famille, de la Femme et de l'Enfant, a animé une conférence de presse le mercredi 01 décembre 2021 à son cabinet au Plateau. Elle a présenté les grandes articulations de cette campagne les jours à venir. La ministre qui était assistée pour la circonstance d’Antonia Ngabala Sodonon, représentante résidente d’ONU-Femmes en Côte d'Ivoire et Anne Lugon Moulin, ambassadeur de Suisse en Côte d'Ivoire, a révélé les zones du pays où les actes de viol sont développés. Selon les statistiques fournies par Nassénéba Touré, le Grand Abidjan, la région du Tonkpi sont les zones où les viols sont plus fréquents. Les régions couramment touchées par les viols sont le Haut Sassandra avec 95 cas de viol en 2019 ; 101 viols en 2020 ; 75 viols en 2021. Ensuite, vient le Gbêkê avec 45 viols en 2019 ; 77 viols en 2020 ; 79 viols en 2021. Dans le Grand Abidjan, il y a 43 viols en 2019 ; 66 viols en 2020 ; 55 viols en 2021 et enfin, le Tonkpi où on enregistre 47 viols en 2019 ; 52 viols en 2020 ; 21 viols en 2021. Depuis 2019, les victimes des VBG sont pour la plupart des enfants, de sexe féminin et élèves. Il ressort que pour la plupart de ces cas, plus de 75% des victimes ont moins de 18 ans. Environ 98% des victimes sont des filles et plus de 40% des victimes sont des élèves. Le thème national de cette édition est « Oranger le monde : tous ensemble, mettons fin aux viols. C'est maintenant ! ». La ministre a dégagé les perspectives et les défis à relever. Selon elle, le premier défi, c'est de contribuer à lutter contre les violences basées sur le genre (VBG) à travers la prévention, donc à travers la sensibilisation. « Nous allons renforcer la communication en usant de tous les moyens à notre possession. Il s'agira particulièrement d'opérer les changements de mentalité et d’agir sur les attitudes et perceptions de comportements. Tant que le citoyen lambda n'aura pas perçu à sa vraie valeur, la gravité du viol, les violences sur les femmes et les filles, nous ne parviendrons pas à éradiquer ce fléau. Nous devons ensemble, nous et vous les médias, sceller des partenariats dans notre mission d'éducation, d'information et de communication ».

Elle a également ajouté que « l'implication des hommes à tous les niveaux est nécessaire. Leur mobilisation, à travers le concept HE FOR SHE est à renforcer afin de promouvoir la masculinité positive. Nous nous emploierons à la mise en œuvre d'autres champs d'actions, notamment le renforcement de l'autonomisation des femmes. Nous allons continuer notre plaidoyer pour la scolarisation accrue des filles, leur maintien jusqu'achèvement de leurs cursus, la formation, le renforcement de capacités », a indiqué la ministre. 

Une marche sera organisée le samedi 4 décembre 2021 à partir de Treichville. Elle est dénommée "l'offensive orange" contre les violences faites aux femmes.

 

Ernest Famin

 

Newsletter
Inscrivez-vous à notre lettre d'information

Inscrivez-vous et recevez chaque jour via email, nos actuaités à ne pas manquer !

Veuillez activer le javascript sur cette page pour pouvoir valider le formulaire