
C’est autour de cette problématique centrale que le rassemblement des houphouétistes pour la démocratie et la paix (RHDP) a décidé d’organiser ces échanges avec la presse.
Le RHDP défend le cadre légal et institutionnel
Le ministre d’Etat, Kobenan Kouassi Adjoumani, porte-parole principal du RHDP n’est pas allé dans le dos de la cuillère pour fustiger l’opposition qui selon lui manque d’arguments et veut se servir du prétexte que la CEI serait inféodée au RHDP, « pour tenter de perturber le processus électoral en cours et le cas échéant, justifier son probable refus d’aller à une élection qu’elle sait qu’elle n’a aucune chance de remporter ».
« Comment peut-on parler, Mesdames et Messieurs, d’inféodation de la CEI au régime RHDP, alors que celle-ci comporte en son sein des personnalités proposées par tous les partis ? », s’interroge le porte-parole. Le RHDP défend le cadre légal et institutionnel qui régit la Commission électorale indépendante (CEI). Sa composition selon les cadres de ce parti reflète un compromis politique acceptable pour garantir la représentativité des différentes forces en présence. Le ministre d’Etat souligne que la diversité des membres a permis une large participation de tous les bords politiques.
C’est pourquoi, il soutient que « la Commission Electorale Indépendante, en tant qu’Institution de la République, n’est ni l’œuvre, ni l’invention du pouvoir RHDP. Cela veut dire que l’initiative, la composition, les missions, ainsi que les règles qui régissent le fonctionnement de la CEI ne sont pas une création du RHDP. Aussi, la CEI, en tant qu’organe de gestion des élections, n’a pas connu autant de réformes consensuelles que sous la présidence du Président Alassane OUATTARA ».
« Non la CEI n’est pas inféodée au RHDP »
« La Commission Electorale Indépendante a connu depuis sa création jusqu’à ce jour, plusieurs réformes majeures, en lien avec les crises sociopolitiques que le pays a traversées, les dialogues politiques et les recommandations d’acteurs nationaux et internationaux (ONU, CEDEAO, UA, etc.). Ainsi, sous la gouvernance du Président Alassane OUATTARA, la CEI a connu plusieurs réformes : en 2014, en réponse à la crise de 2010, en août 2019 à l’issue du Dialogue Politique de 2018-2019 et en 2020, après la présidentielle. « Ce sont les recommandations formulées au terme de chaque Dialogue politique qui sont converties en loi de la République, pour régir l’organisation et le fonctionnement de la CEI. En clair, ni un projet de loi adopté par le Conseil des Ministres, ni une ordonnance prise par le Président de la République, n’ont introduit une réforme de la CEI, pour conférer une quelconque suprématie ou hégémonie au régime RHDP au sein de cette Institution », poursuit le ministre Adjoumani.
La composition de la CEI souligne l'idée de compromis politique. En intégrant une pluralité de forces politiques dans la CEI, les conditions sont créées pour mettre en place un environnement où toutes les voix sont entendues. Ce compromis est présenté comme une solution pragmatique qui permet de minimiser les tensions entre les partis politiques, favorisant ainsi un climat de paix et de stabilité.
En promouvant la participation de différents bords politiques, le porte-parole reconnaît la complexité du paysage politique ivoirien et met en avant une approche inclusive. Cela permet non seulement de renforcer la légitimité de la CEI, mais aussi de s'assurer que les intérêts de groupes politiques sont pris en compte dans le processus électoral
« Non la CEI n’est pas inféodée au RHDP. La CEI est plutôt inféodée aux lois de la République », tranche le ministre Adjoumani.
« Le RHDP n’entend pas se laisser distraire par tout ce vacarme orchestré par une opposition qui, en réalité a peur des élections ». C’est pourquoi, il appelle à une responsabilité collective parmi tous les acteurs politiques. Le RHDP invite les autres partis à faire preuve de bon sens et à œuvrer ensemble pour une démocratie plus solide. Pour l’heure, « le RHDP est dans l’attente de la publication de la liste définitive, pour engager la bataille du parrainage de son candidat, à l’élection présidentielle du 25 octobre 2025. Sur ce point précis, nos militants trépignent d’impatience » a conclu le porte-parole du RHDP.
Joël DALLY