Dans un souci d'améliorer la fluidité des services judiciaires, le ministre Kambilé a annoncé l'instauration d'un système digital au sein de la justice. Ce projet ambitieux inclut la sécurisation et la digitalisation des actes de justice ainsi qu'un Système Intégré de Gestion des Procédures Judiciaires. Ces initiatives visent à optimiser les délais de traitement des dossiers, à renforcer la sécurité des actes de justice et à garantir la transparence des procédures, assurant ainsi une plus grande efficacité du service public de la justice.
Je vous invite à vous approprier pleinement ces outils de digitalisation qui seront progressivement déployés
Les phases pilotes de ces projets concerneront la délivrance du certificat de nationalité, dans les juridictions de Yopougon et de Dabou. Pour ce qui est du Système Intégré de Gestion des Procédures Judiciaires, son déploiement débutera dans les juridictions de Yopougon, Dabou, San Pedro et Bingerville, avant d'être étendu aux tribunaux d'Abobo, d'Abidjan Plateau et de Grand Bassam, puis à l'ensemble des juridictions du territoire national. « Je vous invite à vous approprier pleinement ces outils de digitalisation qui seront progressivement déployés. La formation continue sera renforcée afin de vous accompagner dans cette transition. Il est impératif que chacun adopte une posture proactive pour maîtriser ces nouveaux outils au service de notre mission commune », a exhorté le ministre Jean-Sansan Kambilé.
Contexte électoral
Le ministre de la Justice et des Droits de l'Homme a également incité ses collaborateurs à traiter les dossiers judiciaires avec impartialité et équité. Étant donné que 2025 sera une année électorale, les magistrats et tous les acteurs judiciaires doivent veiller à ce que leurs décisions, actions et paroles soient empreintes d'une neutralité irréprochable. « Nous avons la responsabilité de garantir que la justice demeure un arbitre impartial, protecteur des droits et libertés de chaque citoyen. Cette impartialité n'est pas seulement une obligation légale, mais un devoir moral envers notre Nation et ses institutions. Nous devons également, lorsque les circonstances l'exigent, rendre compte aux populations », a-t-il souligné. En conséquence, il a instruit les Procureurs des tribunaux à communiquer davantage sur les procédures qui le requièrent.
Éthique professionnelle du magistrat
Le Garde des Sceaux a exprimé sa ferme condamnation du fait que certains de ses collaborateurs aient recours à des acteurs externes pour résoudre des problèmes internes. Il attend donc les conclusions d'une enquête dans laquelle des magistrats sont cités pour escroquerie et a notifié qu'il en tirera toutes les conséquences.
Bema Bakayoko