Dans un contexte politique marqué par la révision de la liste électorale, de nombreux jeunes ont justifié leur absence de la liste électorale. À l'égard de ces derniers, Mamadou Touré a eu un discours clair. Il les a exhortés à la responsabilité et à la participation citoyenne. « Vous devez vous mobiliser pour vous inscrire massivement sur la liste électorale. Voter, c'est un droit. Avec ce droit, vous pouvez influencer le destin de votre communauté. Le vote est un instrument pour vous. Il permet non seulement d’accomplir un devoir citoyen, mais surtout d’influencer le destin de votre commune, de votre région et de votre pays », a-t-il exhorté. Il a ajouté que le vote permet de sanctionner ou d’adouber un dirigeant. Il faut dire qu'avec le passé et l'histoire que la Côte d'Ivoire a connus, de nombreux jeunes ont eu tendance à voir les élections comme sources d'incompréhension et de crise.
Mariame Karamoko, commerçante, soutient que les élections font peur en Côte d’Ivoire. Elle explique comment elle a été traumatisée au regard des évènements passés. « En 2000, ma mère est partie faire des achats au Ghana et n’a pu rentrer. Elle a tout perdu. En 2002, mon père a fait une crise d’AVC et n’a pu se rendre dans un centre hospitalier. En 2010, mon père vit une autre crise d’AVC et au regard de la situation, n’a pu se traiter. Il est décédé. Nous vivons en communauté. Les noms sont déjà des étiquettes. Cela crée des soucis dans le voisinage. Pour éviter ces situations, j’ai décidé de ne pas être sur la liste électorale », a-t-elle révélé les yeux larmoyants. Contrairement à elle, Oupo Cédric Junior promet cette année de s’inscrire sur la liste électorale, car satisfait des actions de développement en cours.
« Je n’ai jamais aimé voter. Cette année, je vais le faire au regard des actions de développement qui sont constatées. Le développement en cours est satisfaisant et convaincant. Cela me motive à aller m’inscrire sur la liste électorale », a-t-il expliqué. « Dans tous les cas de figure, vous ne devrez pas restés en marge », a encouragé le porte-parole adjoint du gouvernement, avant de dresser le bilan des initiatives du gouvernement en faveur des jeunes de cette commune. « Ces dernières années, ce sont 4542 jeunes qui ont bénéficié de l'accompagnement du gouvernement en termes de programmes d’insertion, de service civique, etc. Parmi ces bénéficiaires, 50% sont des femmes. Le coût de l’investissement à Adjamé s’élève à 1 713 175 359 FCFA », a-t-il relevé. Farikou Soumahoro, maire d’Adjamé, s’est réjoui de cette rencontre qui a permis d’informer sa jeunesse sur les initiatives du gouvernement en faveur des jeunes de Côte d’Ivoire.
Manuel Zako