Il est intervenu sur le thème : « Mode opératoire de la révision de la liste électorale 2024-2025 ».
Ibrahime Coulibaly-Kuibiert a répondu aux accusations, faisant état de ce que Laurent Gbagbo, le président du Parti des Peuples Africains -Côte d’Ivoire (PPA-CI), n’est pas déchu de ses droits civils et politiques et que sa situation serait liée à un problème personnel avec la CEI. À cet effet, le président de la CEI a indiqué à l’attention des partisans du président du PPA-CI, qu’il n’est nullement impliqué dans le retrait du nom de celui-ci sur la liste électorale, contrairement à ce que certains d’entre eux font croire. « Je ne suis pas candidat. Pourquoi vais-je faire du problème d’un citoyen, un problème personnel ? Dans quel intérêt ? », s’interroge Ibrahime Coulibaly-Kuibiert.
Et de rappeler qu’il a adressé, à l’occasion de la révision de la liste électorale, une correspondance au ministre de la Justice et des droits de l’Homme qui, en retour, met à sa disposition, la liste des personnes déchues de leurs droits civils et politiques. « Je ne cherche pas à savoir qui a été bien ou mal jugé. J’écris au ministre de la justice en demandant la liste des personnes déchues de leurs droits civils et politiques. Il nous la remet. Et nous en tirons les conséquences. Ce n’est pas dans mon intérêt d’enlever un nom sur la liste électorale », a-t-il indiqué. Pour le président de la CEI, il est impossible de retirer un nom sur la liste électorale, parce qu’elle est publiée et adoptée par tous les commissaires centraux de la CEI, parmi lesquels figurent des représentants de tous les partis politiques.
« S’il m’était venu l’envie d’enlever des citoyens de la liste électorale, au motif que j’ai des affaires ou bien j’ai des conflits personnels avec eux, les autres qui sont là m’auraient interpellé pour dire que ce n’est pas conforme à la loi », a-t-il souligné.
Par ailleurs, Ibrahime Coulibaly-Kuibiert précise qu’à l’occasion de la révision de la liste électorale, les listes des personnes déchues de leurs droits et celles qui sont décédées, sont aussi publiées, afin qu’en cas d’erreur, les plaignants puissent faire des réclamations au cours de la période des contentieux. « Qu’on arrête de dire des choses qui ne sont pas vraies », a-t-il invité.
65 876 requérants enregistrés en 48 heures sur la liste électorale
En outre, le président de la CEI a fait le point des deux premiers jours de l’opération de la révision de la liste électorale. « Sur 75% (en raison des difficultés de connectivité) des lieux de recensement qui ont remonté les chiffres des deux premiers jours, l’on enregistre 65 876 requérants qui se sont présentés à nos guichets, dont 30 456 requérants de la catégorie des électeurs sollicitant des modifications de données personnelles ou des changements de lieux de vote et 35 420 requérants primo électeurs », a-t-il informé.
Il note avec amertume que jusqu’au lundi 21 octobre 2024, ce sont 5 798 lieux de recensement ouverts qui n’ont reçu aucun requérant, malgré les promesses d’engorgement. De ce fait, il encourage les partis politiques en vue de mener des actions pour mobiliser leurs militants et sympathisants et les inviter à poursuivre dans ce sens. Il a indiqué que l’enrôlement court du mardi au dimanche, soit six jours au cours d’une semaine au plan national et qu’à l’étranger, il a lieu du vendredi au dimanche, de 8 heures à 17 heures (heure locale).
Les pièces requises pour l’inscription sur la liste électorale
Poursuivant, Ibrahime Coulibaly-Kuibiert a rappelé que pour les nouvelles inscriptions sur la liste électorale, les pièces requises sont : la carte nationale d’identité en cours de validité ou le récépissé d’enrôlement pour l’établissement de la carte nationale d’identité biométrique délivré par l’Office National de l’Etat Civil et de l’Identification (ONECI) sans délai de validité ou à défaut, le certificat de nationalité ivoirienne. « Je voudrais préciser que la carte nationale d’identité suffit largement. La présentation d’un extrait de naissance, à l’appui de la carte nationale d’identité, est également recevable, mais n’est pas obligatoire », a-t-il confié.
Pour le changement de lieu de vote, deux nouvelles mesures ont été prises : la demande en ligne est suspendue. Tous les requérants devront donc se présenter physiquement aux guichets de la CEI dans les centres d’enrôlement. En plus, il ne sera plus nécessaire de produire un certificat ou une attestation de résidence pour les changements de lieu de vote à l’intérieur d’une même sous-préfecture ou commune. Il suffit de faire la requête et d’avoir la carte d’électeur.
Ibrahime Coulibaly-Kuibiert prévient que les pétitionnaires qui s’adonnent à la transhumance, s’exposent à des peines. « Quiconque s'inscrit sur la liste électorale d'une circonscription électorale où il n'a ni son domicile ni sa résidence ou dans laquelle il n'est pas inscrit au rôle des contributions ou n'est pas immatriculé, est puni d'un emprisonnement de six mois à un an et d'une amende de cinq cent mille à un million de francs CFA », a-t-il clarifié.
Le président de l’UNJCI, Jean-Claude Coulibaly, a remercié le président de la CEI pour avoir éclairé la lanterne des hommes de média sur le mode opératoire de la révision de la liste électorale 2024-2025.
Aristide Otré