Le président de l’institution, Ibrahime Coulibaly Kuibiert, a annoncé des innovations de taille pour cette opération, qui se tient du samedi 19 octobre au dimanche 10 novembre. Selon lui, relativement au volet de l’actualisation des données personnelles des électeurs, le requérant devra toujours apporter la preuve de la modification qu’il sollicite auprès de la CEI. Sauf que pour cette fois, il ne sera plus nécessaire de produire un certificat ou attestation de résidence pour les changements de lieu de vote à l’intérieur d’une même sous-préfecture ou d’une même commune. L’intéressé ne fournira que la requête et la carte d’électeur. Toutefois, il souligne que l’option de changement de lieu de vote en ligne est suspendue pour la présente opération, au regard des fraudes constatées par le passé. La CEI a décidé de repousser l’âge limite pour l’inscription des nouveaux majeurs lors de cette opération.
« Concernant l’inscription de nouveaux électeurs, afin de ratisser large, la CEI a repoussé la limite d’âge pour l’enrôlement des nouveaux majeurs au 1er mars 2025, soit avant la publication de la liste provisoire. Ainsi, tous ceux de nos compatriotes qui auront 18 ans et plus à cette date, pourront solliciter leur inscription sur la liste électorale », a indiqué Ibrahime Coulibaly-Kuibiert. En outre, il a annoncé à la grande joie des parties prenantes de l’opération, que le gouvernement a décidé d’offrir gracieusement le certificat de nationalité. « Afin de pallier les questions récurrentes de ressources pour l’établissement des pièces en général et surtout celles pour s’inscrire sur la liste électorale, le gouvernement a décidé de faciliter l’obtention du certificat de nationalité en la délivrant gratuitement », a-t-il affirmé. Avant de le remercier en ces termes : « Je voudrais saisir cette occasion pour remercier et féliciter le gouverne ment pour toutes les mesures et les facilités permettant l’acquisition des pièces utiles pour l’enrôlement ».
Des innovations annoncées
Concernant les personnes décédées figurant encore sur la liste électorale, il n’est plus besoin d’attendre la phase des contentieux pour le signaler. «… contrairement au mode opératoire habituel où cette opération intervenait lors du contentieux, la CEI a décidé de l’étendre à l’étape de collecte des données. Toutes les requêtes de radiation des électeurs supposés décédés, sont donc dorénavant recevables à l’ouverture de nos guichets, sur présentation des documents justificatifs », a précisé le président de la CEI. Aussi, l’institution, selon son président, a sollicité les services d’une société qui va se déployer dans les communes, sous-préfectures et autres localités, en vue d’obtenir des informations ou des témoignages relatifs aux personnes décédées. Il s’agira, au bout de cette démarche, de faire établir par la justice, des documents attestant du décès des morts figurant encore sur la liste électorale.
Des innovations sont aussi annoncées sur le plan opérationnel, au nombre desquelles, la création de 1 088 nouveaux lieux de recensement. «… ce sont 12 089 lieux de recensement qui sont ouverts pour accueillir les requérants, soit la création de 1088 nouveaux lieux de plus (11 001 en 2023) ». Ibrahime Coulibaly-Kuibiert rassure que selon les consignes de travail, qui ont été données aux agents chargés du recensement, l’opération peut être achevée dans le délai courant du samedi 19 au dimanche 10 novembre. « Pour les sceptiques encore qui douteraient de notre capacité à absorber tous les potentiels électeurs attendus, je veux leur dire que nos machines sont configurées pour accueillir journellement 50 requérants (soit une capacité maximum d’absorption de 13 905 800 requérants sur les 23 jours alors que nous attendons environ 4,5 millions nouveaux requérants et quelques-uns pour l’actualisation des données)…Je voudrais vous assurer que toutes les dispositions sont prises pour ne laisser aucun requérant qui se présenterait à nos guichets sur la touche », fait-il savoir.
Aristide Otré