La révision de la liste électorale est un processus important qui vise non seulement à mettre à jour et à maintenir l'exactitude des données des électeurs avant les élections. Mais également à s'assurer que tous les citoyens éligibles peuvent voter, et à retirer les noms des personnes décédées ou celles qui ne remplissent plus les conditions d'éligibilité. La révision de la liste électorale en Côte d’Ivoire entre dans sa phase active, du 19 octobre au 10 novembre 2024 et fait même actuellement l’objet de toutes les attentions. Ce mercredi 9 octobre face des députés, le président de la Commission Electorale Indépendante (CEI), Ibrahime Kuibiert Coulibaly a présenté toutes les dispositions prises par son institution pour la réussite de cette opération. Ceci en présence du Président de l’Assemblée nationale Adama Bictogo.
S’accorder sur l’essentiel pour le succès de l'opération
La transparence et l'impartialité du processus sont essentielles pour garantir la confiance des électeurs et la légitimité des élections en Côte d'Ivoire. C’est pourquoi, le premier responsable de l’institution en charge d’organiser les élections a initié cette rencontre d’échanges car les questions liées à la révision de la liste électorale peuvent parfois être sujettes à des controverses, notamment en période électorale. L’objectif visé de cette rencontre, selon lui, est de s’accorder sur l’essentiel pour le succès de l'opération.
« La Cei établit la procédure de révision de la liste électorale comprenant, notamment la collecte des informations dans les centres d’enrôlement, le traitement des informations collectées, la publication de la liste électorale provisoire pour consultation et le traitement des réclamations et du contentieux », a-t-il argumenté. Vingt-trois jours, c’est le temps que va durer cette opération dans les 12 089 lieux de recensement ouverts, à cet effet, sur l’ensemble du territoire national. Soit 1 088 nouveaux lieux de vote supplémentaires qui ont été créés pour accueillir les requérants.
12 089 lieux de recensement ouverts
Il s’agira pendant cette période de faire l’actualisation des données personnelles des électeurs, l’inscription des nouveaux électeurs et la radiation des personnes décédées, indûment inscrites, qui ont perdu la qualité d’électeur ou la radiation ordonnée par décision d'une autorité compétente. S’appuyant sur le code électoral, il a précisé que tout électeur peut solliciter la prise en compte, dans le fichier électoral, des modifications de ses données personnelles telles que son nom, ses prénoms, sa profession ou son domicile, en se présentant en personne dans un centre d’enrôlement.
Sur le plan opérationnel, « ce sont 12 089 lieux de recensement qui sont ouverts pour accueillir les requérants, soit la création de 1088 nouveaux lieux de plus contre 11 001 en 2023 » précise-t-il avant de s’adresser aux sceptiques qui doutent de la capacité à absorber tous les potentiels électeurs attendus. « Je veux leur dire que nos machines sont configurées pour accueillir journellement 50 requérants (soit une capacité maximum d’absorption de 13 905 800 requérants sur les 23 jours alors que nous attendons environ 4,5 millions nouveaux requérants et quelques-uns pour l’actualisation des données) » rassure Kuibiert.
Œuvrer à l’apaisement
« Ma conviction est que tout politique devrait se garder de vilipender les Institutions et recourir, en cas d’incompréhension, aux organes de régulation et de jugement appropriés. La compétition électorale est certes toujours passionnée, mais, nous devrons tous œuvrer à l’apaisement » invite-il. Les centres d'enrôlement ouvrent lundi après-midi, de 14h à 17 heures et de mardi à dimanche, de 8h à 17h. A l'étranger, les bureaux sont ouverts de vendredi à dimanche, de 8h à 17h. L’Ivoirien âgé de 18 ans au moins est tenu de présenter sa Carte nationale d’identité (Cni) en cours de validité ou le récépissé d’enrôlement pour l’établissement de la Cni biométrique délivré par l’Office national de l’état civil et de l’identification ou son certificat de nationalité ivoirienne pour se faire enrôler. Celui se trouvant à l’étranger est tenu de présenter sa carte consulaire ou sa Cni ou son passeport biométrique en cours de validité.
Joël DALLY