Le porte-parole du gouvernement a été emmené à se prononcer sur divers sujets d’actualité. Au nombre de ceux-ci, la détention de deux gendarmes au Burkina Faso. Le porte-parole du gouvernement par ailleurs ministre de la Communication a rassuré les Ivoiriens pour dire que ceux qui souhaitent voir cette affaire provoquer un conflit entre la Côte d’Ivoire et le Burkina Faso peuvent toujours rêver. Comme certains ont souhaité voir un affrontement avec le Mali, suite à la récente détention des 49 soldats dans ce pays voisin. « Ceux qui rêvent de voir nos frontières s’embraser, ils peuvent rester dans leurs chimères. Il n’en sera rien. Ce sont des pays voisins avec lesquels nous avons toujours eu de bonnes relations. Et quelques accidents de parcours aussi frustrants qu’ils puissent être, pour nos egos ne devraient pas remettre en cause toutes ces années de bon voisinage que nous avons eues », a dit Amadou Coulibaly pour répondre à ces personnes animées de mauvaise intention. Pour ce qui est des actions entreprises pour la libération des deux gendarmes, le ministre de la Communication a indiqué que les discussions sont en cours. « Les discussions se poursuivent. Nous avons à l’attention des familles de ces deux gendarmes, des nouvelles les concernant.
Il n’y a pas d’inquiétude sur leur intégrité physique. Nous allons continuer les discussions jusqu’à ce qu’ils reviennent à la maison ». Le gouvernement selon lui a opté pour cette voie car c’est à elle que le chef de l’Etat a recours pour gérer les crises. Il n’a pas manqué de le rappeler en ces termes : « Lorsque vous prenez la gouvernance du président Ouattara, il y a un seul piste : c’est le dialogue. C’est la diplomatie. C’est la concertation. C’est la discussion. Il n’y a pas d’autre. Nous sommes engagés dans cette voie. C’est une voie qui est certes longue, mais c’est la voie qui est la moins coûteuse en termes de dégâts collatéraux. C’est la voie qui est la plus sûre. Et c’est la voie qui provoque le moins de problèmes après l’évènement ».
Au cours de la conférence de presse, le porte-parole s’est également prononcé sur le différend qui oppose depuis quelques semaines des sociétés de transport VTC à leurs souscripteurs. La tension est montée au point où le responsable d’une société de VTC a tiré avec une arme sur un souscripteur. Le gouvernement de l’avis du ministre Amadou Coulibaly a demandé d’abord demandé au Trésor de faire un audit desdites sociétés. Suite auquel, cette institution financière a demandé aux promoteurs de rembourser l’argent des souscripteurs. Le gouvernement n’entend pas laisser cette affaire passer par perte et profit. « Je puis vous assurer que le gouvernement ira jusqu’au bout. On ne peut pas commencer une action et puis s’arrêter là. Je peux comprendre l’impatience des souscripteurs. Je peux comprendre leur inquiétude également. Mais je puis les assurer que si le Trésor a décidé qu’ils doivent être remboursés, le Trésor ira jusqu’au bout. ».
Seulement, le porte-parole du gouvernement demande aux souscripteurs d’être patients et de faire confiance à l’Etat. Il se soucie d’ailleurs aussi de la fluidité routière. C’est la raison pour laquelle il a décidé d’ouvrir la circulation à des endroits, où des échangeurs sont en construction. Le ministre Amadou Coulibaly explique ces ouvertures partielles en ces termes : «… nous sommes soucieux de la fluidité de la circulation à Abidjan. C’est pour cela que à mesure que ces ouvrages avancent, si l’on peut ouvrir certains axes à la circulation, on le fait et les autres travaux se poursuivent sous circulation ».
Il a fait noter que le gouvernement a adopté le projet de loi de finances portant budget de l'année 2024. Il s'équilibre globalement selon lui en ressources et en charges à 13 720,7 milliards F CFA contre 11 694,4 milliards F CFA en 2023, soit une progression de 17,3%. Le projet de budget pour l'année 2024 est structuré en 31 dotations et 134 programmes déclinés au sein des institutions et des ministères. « Ce projet de budget est conçu autour de l'impératif de préservation et de renforcement de la soutenabilité des finances publiques après l'impact négatif des chocs extérieurs induits par la COVID-19 et la guerre en Ukraine », a indiqué le ministre Amadou Coulibaly.
En outre, le porte-parole du gouvernement a laissé entendre que le président de la République a rappelée aux membres du gouvernement d’observer la bonne gouvernance, parce qu’il y attache du prix. Elle doit se traduire par l’efficacité, la rigueur et la transparence.
Aristide Otré