Malgré les crises internationales et certaines contingences internes, la Côte d’Ivoire continue d’être la locomotive de la sous-région et la deuxième puissance économique de l’Afrique de l’Ouest. Ces assurances ont été données par le ministre du Budget et du portefeuille de l’Etat, Moussa Sanogo, le jeudi 14 septembre 2023, pendant le "Gouv’Talk", rendez-vous d’échanges en ligne initié par le Centre d’Information et de Communication gouvernementale (CICG). De prime abord, le ministre du budget est revenu sur la robustesse de l’économie ivoirienne qui est parvenue à tripler son budget en espace d’une décennie.
La Côte d’Ivoire a connu des progrès assez importants
Ce budget de l’Etat est passé de 3 189 milliards FCFA en 2012 à 11 694 milliards FCFA en 2023, signe de progrès économique important. « La Côte d’Ivoire a connu des progrès assez importants. En 2012, le niveau de budget de l’Etat qui était de 3 189 milliards FCFA est passé à 11 694 milliards FCFA en 2023. Cela veut dire qu’en une décennie, le budget a été multiplié par 3,5 », a déclaré le ministre Moussa Sanogo. Selon le ministre du Budget et du portefeuille de l'Etat, la transformation physique du pays est le fruit de cet important progrès économique. Poursuivant, il a souligné que le niveau d’investissements publics est passé à 3 3 38 milliards FCFA en 2023 contre 608 milliards FCFA en 2012, soit une hausse de 5,5 points sur une décennie. Pour la gestion des entreprises publiques, la Côte d’Ivoire est passée d’un résultat net de 1,4 milliards FCFA en 2017 à un résultat net de 55 milliards FCFA en 2021. Ce résultat a été multiplié par 39 en l’espace de 5 ans. Il a rappelé que la Côte d’Ivoire a mis en place des outils et des mécanismes dont la mise en œuvre a rendu l’administration budgétaire performante. Il s’agit entre autres du budget programme qui se définit par la gestion axée sur le résultat. De plus il y a eu la mise en place du système intégré de gestion des opérations budgétaires (SIGOBE) qui permet de gérer l’ensemble des opérations budgétaires, la création de la plateforme e-fournisseur permettant de suivre en temps réel l’état de traitement des commandes, du budget citoyen. En matière de marché public, il a été mis en place, selon le ministre, une banque de données de prix de référence. L’objectif étant de permettre à l’Etat de payer la bonne dépense.
Surendettement : « Le niveau de la Côte d’Ivoire est jugé modéré »
Le risque de surendettement de la Côte d’Ivoire est jugé modéré
Outre la question budgétaire, le ministre Moussa Sanogo a également abordé la sempiternelle question du risque de surendettement de la Côte d’Ivoire. Sur le sujet, le gestionnaire du budget de la Nation s’est voulu très formel : Le risque de surendettement de la Côte d’Ivoire est jugé modéré. « Donner un niveau de dette ne permet pas d’en déduire grande chose. On ne peut apprécier la dette que par rapport à un niveau de soutenabilité de la dette. Le risque de surendettement de la Côte d’Ivoire est jugé modéré », a déclaré le ministre Moussa Sanogo. Porté par une volonté de transparence dans la gestion de la dette publique, la Côte d’Ivoire a rendu publique son niveau d’endettement. Il est consultable sur internet, a fait savoir le ministre du Budget et du Portefeuille de l’Etat. Sur les passations de marchés, d’importants efforts ont été faits, à en croire Moussa Sanogo, puisque le taux de passation de marché de gré à gré est passé de 17% en 2017 à 11% en 2021. « Le taux de marché de gré à gré qui se situe entre 10 à 11% ne plonge pas la Côte dans l’excès en matière de procédure non concurrentielle », se félicite le ministre. Il a rappelé cependant que « le marché de gré à gré est une procédure légale résultant de situations d’urgence impérieuse ». Moussa Sanogo a affirmé que la Côte d’Ivoire subit des audits chaque année. « Jusque-là, les résultats sont en notre faveur », a-t-il souligné. Il a rappelé à l’attention de ceux qui seraient dans le besoin, que le journal des marchés publics est disponible en ligne sur le site web du ministère www.budget.gouv.ci. En ce qui concerne les audits dans les entreprises, le conférencier a assuré que « cela se passe bien ». Il a insisté sur le fait que l’audit est un outil important pour améliorer le processus du travail dans une société. Revenant sur la question de l’assainissement des dépenses publiques, le ministre du Budget et du Portefeuille de l’Etat a fait état de mesures prises à cet effet. Il a évoqué des outils de contrôle tels que le scanner, la vidéosurveillance, le système d’informations, etc.
Venance Kokora