Dans une note dont la rédaction a eu copie, le cadre du RHDP, natif de Raviart, dans le département de Didiévi, admet sa défaite.
Légalement, c’est possible que le Président de la République puisse le nommer comme sénateur
Il a été battu le 16 septembre 2023 aux élections sénatoriales dans le Bélier, alors qu’il conduisait la liste du parti au pouvoir. Le juriste-analyste Me Kouyo Landry explique que « légalement, c’est possible que le Président de la République puisse le nommer comme sénateur ». Mais le juriste estime que pour cette institution dont le crédit est mis à l’épreuve, il est important qu’il y ait à sa tête, une personnalité politique qui a justifié d’une légitimité politique incontestable. Parce que son autorité, en tant que chef de cette institution, serait mise à mal. « Mais il revient au Président, dans sa sagacité, d’apprécier les enjeux ». Selon lui, c’est injuste ce qui lui arrive. Deux axes s’offrent à lui pour justifier cette défaite. La première chose, est qu’avant de monter au perchoir, « Ahoussou disait : je suis fidèle à Bédié et loyal à Ouattara ». En 2020, il a fait le choix souverain d’accompagner Alassane Ouattara et de lui dédier aussi bien sa fidélité que sa loyauté. « Je crois que les populations de son département et sa population ne lui ont pas pardonné cela.
La seconde chose qui pourrait expliquer sa défaite, c’est qu’à partir de 2020, il a connu un retrait de la vie institutionnelle du fait de sa santé. Or, un homme politique a besoin d’être en contact permanent avec les siens. Il est revenu à des moments extrêmement difficiles. Son absence a permis aux uns et aux autres de consolider leurs acquis. Cela ne veut pas dire que c’est fini pour lui. « Il peut toujours rebondir, mais il lui faut retrousser les manches, car il est toujours utile au Président de la République et au RHDP », soutient le juriste.
Joël Dally