Qui a vécu les dernières heures de la guerre qui a précédé l’accession au pouvoir d’Alassane Ouattara, ne saurait ne pas saluer l’exploit accompli par celui-ci en 12 ans de gestion du pouvoir. En effet, quand il prenait le gouvernail du pays après une guerre sanglante, Ouattara a hérité d’une nation aux infrastructures socioéconomiques en lambeaux et aux fondements économiques fortement déstructurés. C’était le chaos ! 10 ans auparavant, le développement de la Côte d’Ivoire s’était figé et le pays réduit à l’état de paria de la communauté internationale, tant il était devenu infréquentable. Pour tout dire, tous les clignotants étaient au rouge, pis, ils étaient cassés. C’est de ce pays à genou qu’hérite Ouattara, après une guerre sans merci qui l’a opposé aux hommes de Laurent Gbagbo, qui s’accrochait au pouvoir, après avoir été battu dans les urnes.
Douze ans après, l’ancien gouverneur de la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO) et ex-Directeur général adjoint du Fonds monétaire international (FMI), a remis le pays d’aplomb. Il a fait de l’État dévasté, un pays de rêve. D’abord, en restaurant les piliers de l’économie qui ont été sapés sous Gbagbo et surtout pendant la guerre postélectorale. Il a fait des choix stratégiques, déclinés dans les Plans Nationaux de développement (PND) successifs, qui ont permis de doper l’économie. Résultat : depuis son accession au pouvoir, la Côte d’Ivoire a un taux de croissance tournant autour de 7%, même quand l’économie mondiale est au plus mal du fait de la pandémie de la COVID-19. Grâce au crédit que sa stature d’homme d’État inspire, les institutions financières n’hésitent pas à faire des prêts à la Côte d’Ivoire, dont le dernier en date est la coquette somme de plus de 2000 milliards de FCFA octroyée par le FMI.
Avec les fonds générés par les ressources à la fois internes et externes que le pays parvient à mobiliser sous la conduite du chef de l’État, plusieurs infrastructures socioéconomiques ont pu être construites ou réhabilitées. D’Abidjan aux différentes villes de l’intérieur, des voies sont bitumées, des ponts construits. C’est Ouattara qui a doté la Côte d’Ivoire de l’échangeur de la Riviera 2, du 3e pont reliant Marcory à Cocody, du 4e pont reliant Yopougon à Cocody, de la route et du pont reliant Adzopé à Bettié, du pont de Bouaflé, des routes autrefois cahoteuses reliant Tiebissou à Didievi, Dimbokro à Bocanda, Yakasssé Attobrou à l’ancien Bac de Béttié. Autant de routes et ponts qui donnent désormais fière allure au réseau routier ivoirien.
Outre les routes, Ouattara a doté le pays de diverses autres infrastructures qui ont un impact direct sur les conditions de vie des populations. Il s’agit notamment du barrage de Soubré, des édifices sanitaires comme le CHU d’Angré, les CHR d’Aboisso, d’Azopé, de Man, de l’hôpital général de Méagui, de Danané ; des universités de Man, de San Pedro et de Bondoukou ; des lycées d’excellence de Grand-Bassam, du groupe scolaire d’excellence Dominique Ouattara d’Abobo ; des stades d’Ebimpé, de Yamoussoukro et de San Pedro. Des infrastructures qui ont eu un effet de lustrage sur le visage de la Côte d’Ivoire.
Mais Ouattara n’a pas fait qu’ajouter du béton au béton, il a restauré l’image abîmée de la Côte d’Ivoire sur la scène internationale. Sous son leadership, la Côte d’Ivoire a pu être admise comme membre non permanent du Conseil de sécurité des Nations Unies en 2017, pour les 3e fois de son histoire, soit 26 ans après sa dernière participation audit Conseil de sécurité. Des institutions internationales comme l'Organisation internationale du cacao (ICCO) ont installé leur siège en Côte d’Ivoire. Last but not least : des cérémonies d’envergure mondiale se sont tenues dans le pays, entre autres, la Conférence des Nations Unies sur la biodiversité (COP 15), qui a eu lieu à Abidjan en 2022 et les 8e jeux de la Francophonie, qui se sont déroulés en 2017. Au total, 12 ans après la chute de Laurent Gbagbo, son successeur, Alassane Ouattara, a fait faire à la Côte d’Ivoire un bond prodigieux sur le chemin du progrès.
Assane Niada